Le député de Fresco, l'ex-ministre des Sports, Alain Lobognon en route pour la Maca (Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan), ce mardi 15 janvier 2019.
« A plus tard. On se voit après », tels sont les derniers mots du député Alain Lobognon, avant de monter dans le fourgon garé dans la cour du palais de justice du Plateau et baptisé « Air Maca ». Celui-ci s'est aussitôt ébranlé, pour la Maca à Yopougon. Vingt ans après l'emprisonnement d'Amadou Gon Coulibaly, alors député (RDR, dissident du PDCI) de Korhogo, sous le pouvoir du PDCI d'Henri Konan Bédié, un autre député dissident du pouvoir, est envoyé en prison, le jour où la CPI a ordonné la libération de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé.
« Le substitut du procureur vient de me notifier que je suis mis sur mandat de dépôt. Enfin, de prisonnier en sursis, je suis désormais un prisonnier du régime. La constitution de Côte d'Ivoire encore violée. Que Dieu veille sur les Ivoiriens », annonçait le député de Fresco sur sa page Tweeter.
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Quelques heures plus tard, il annonce via un autre Tweet son arrivée à la brigade de recherche de la gendarmerie en ces termes : « J'y suis ». Après quatre heures d'audition dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie, Alain Lobognon a été transféré au parquet d'Abidjan où il a été présenté devant un juge d'instruction.
Seulement quelques heures ont suffi pour être situé sur le sort du député de Fresco. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le député disait au revoir à ses proches : « A plus tard … donc on se voit après » avec le pouce levé et son interlocuteur de répondre ‘'du courage'' avant de prendre place dans le véhicule communément appelé ‘'Air MACA'' qui l'attendait visiblement.
Alain Lobognon est accusé d'incitation à la haine sur les réseaux sociaux par le procureur de la République de Côte d'Ivoire.
Roxane Ouattara