Après la sortie de son deuxième single, Eudoxie Yao explique comment les injures ont fait d'elle, une star dont la réputation s'étend désormais hors des frontières ivoiriennes. Témoignage d'un pur produit des réseaux sociaux.
Son deuxième single sorti le 27 mars 2018, dans le style Coupé décalé et baptisé « Dis-moi », n'est pas forcément une réussite musicale, comme ne l'était déjà pas le premier « Never give up ». Mais il n'empêche, pour sa première sortie, après son deuxième essai, ce week-end pascal, le public de San Pedro, le public a salué la fin de sa prestation par des hourras bien intéressés. De fait, Eudoxie Yao entraîne les foules, moins par sa voix que par ses formes plantureuses.
« Les injures me faisaient pleurer, en toute sincérité, mais maintenant, ça ne me fait rien. Quand on ne m'insulte pas, ça ne me plait plus, c'est devenu une habitude »
Elle en a conscience, c'est son atout-maître. Dans un témoignage vidéo, publié par Life Magazine, elle parle d'elle-même : « On m'appelle la go bobaraba, la number one sur tout le territoire, Doxi Champoupou ». Cette star des réseaux sociaux, suivie par plus de 210 000 fans et dont les vidéos et photos sont likées par milliers, en dépit des fautes de grammaire dans les publications, explique qu'elle est devenue star, grâce aux injures qui ne manquent pas sur son compte.
Eudoxie Yao ou bénies soient les injures
« Les gens ont commencé à dire que toutes les filles sont jalouses d'Eudoxie Yao. C'est comme ça que tout est parti. Les autres ont commencé à m'insulter et à force de m'insulter les gens ont commencé à parler de moi partout ».
Au départ, « Les injures me faisaient pleurer, en toute sincérité, mais maintenant, ça ne me fait rien. Quand on ne m'insulte pas, ça ne me plait plus, c'est devenu une habitude. Ce sont les Ivoiriens qui m'ont rendu comme ça. A force de me critiquer, je m'empire (m'endurcit, NDLR) de jour en jour. C'est mon aura qui est trop forte. Comme on le dit, chaque personne à son jour et là c'est mon moment ».
Prince Beganssou
