Education nationale : Ouattara encore rattrapé par ses promesses, ces chiffres que Kandia veut cacher

Kandia Camara, ministre de l'Education nationale, le 22 février 2019 lors des "Rendez-vous du gouvernement"
Kandia Camara, ministre de l'Education nationale, le 22 février 2019 lors des "Rendez-vous du gouvernement"

La ministre de l' était face à la presse, le jeudi 21 février, pour faire le bilan du Président , en matière d'éducation. Les chiffres qu'elle a avancé, certes difficiles à vérifier, sont néanmoins loin du compte, relativement aux promesses faites par le candidat Ouattara.

Selon la ministre Kandia Camara, « les actions et réformes de l'école ivoirienne sont fondées sur le projet de société et le programme de gouvernement du Président Alassane Ouattara ». Et sur cette base, elle a dressé le bilan sur la période de 2011 à 2018, soit sept ans. Nous sommes donc allés parcourir ce projet de société pour découvrir les chiffres qui y avaient été annoncés et qui étaient censés couvrir les cinq premières années du quinquennat. Rappelons-nous, à cette époque, Alassane Ouattara misait sur un mandat. « Donnez-moi un seul mandat… », se vantait-il souvent.

Selon Kandia Camara, « au titre des constructions d'infrastructures, sur la période 2011-2018, le gouvernement a accru l'offre éducative à travers la construction de 30 621 salles de classe au préscolaire et au primaire ; 242 établissements secondaires ».

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En 2010, voici ce que le candidat Ouattara avait promis : « école primaire obligatoire et gratuite jusqu'à l'âge de 15 ans et enseignement de l'informatique dès l'école primaire ; 300 milliards de FCFA pour construire 60 000 classes dans le primaire et 80 milliards de FCFA pour construire 5 000 classes dans le secondaire ; suppression des frais d'inscription dans les écoles primaires et les collèges publics… »

Comme on le voit, les promesses sur cinq ans, sont loin des réalisations en sept ans. Les 60 000 classes dans le primaire n'ont pas été construites, pas plus que les 5000 dans le secondaire. Pire, l'école primaire est certes obligatoire, mais pas  »
gratuite jusqu'à l'âge de 15 ans ». Pire encore l' »enseignement de l'informatique dès l'école primaire » est resté un voeu pieux. Quant à la « suppression des frais d'inscription » au collège, non seulement cela n'a pas été supprimé mais ces frais ont été accentués et leur gestion relève d'une réelle opacité, provoquant à chaque rentrée scolaire, des tensions avec la .

Elvire Ahonon

Written by Elvire Ahonon

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