ACTUALITES MADRID, 28 mai 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Le constructeur automobile japonais Nissan a confirmé jeudi avoir pris la décision « très difficile » de fermer son usine de Barcelone, dans le nord-est de l'Espagne.
L'usine, qui fonctionne à 30% de sa capacité depuis la fin 2019, emploie actuellement 3.000 personnes et génère entre 15.000 et 20.000 emplois directs et indirects.
Le gouvernement espagnol a déploré cette décision, qui a été confirmée au cours d'un appel téléphonique dans la matinée entre Makoto Uchida, PDG de Nissan, et la ministre espagnole de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, Reyes Maroto.
Le ministère insiste sur le fait que l'usine est viable, notant qu'il serait plus avantageux pour Nissan d'y « investir plutôt que d'assumer le coût de la fermeture, qui pourrait dépasser un milliard d'euros » (1,1 milliard de dollars).
Cette usine « revêt également une dimension stratégique car l'arrêt de la production en Espagne signifierait également le retrait de l'entreprise de l'Union européenne, avec le coût qui en résulterait pour sa réputation dans un marché de plus de 500 millions d'habitants », a-t-il ajouté. En effet, l'usine de Barcelone est la seule que Nissan possède dans l'UE hormis celle de Sunderland au Royaume-Uni, pays en passe de sortir du bloc régional.
La ministre espagnole de l'Economie et des Entreprises, Nadia Calviño, a souligné que son gouvernement avait « proposé un processus de négociation », répétant que « les investissements nécessaires dans l'usine étaient inférieurs au coût de sa fermeture ».
« Nous continuerons de travailler avec l'entreprise, la Généralité de Catalogne, la mairie de Barcelone et les syndicats, pour voir comment orienter ce processus ou bien trouver une solution alternative », a-t-elle dit.
Ada Colau, la maire de Barcelone, a également déploré cette décision, notant que « Nissan a reçu une aide économique pendant de nombreuses années et a une responsabilité envers ses employés et la région ». Fin
