Plus d'un mois après le début de la grève des enseignants ivoiriens du secteur public, le gouvernement a enfin évoqué le sujet en conseil des ministres ce mercredi 27 février 2019, en dénonçant des « grèves à fort relent politique ».
« Ce sont des grèves dont la substance n'est pas justifiée et qui ont un fort relent politique », a avancé Sidi Tiémoko Touré, porte-parole du gouvernement, au cours d'une conférence de presse, sans soutenir son affirmation par des faits.
Celui-ci a appelé les syndicats du secteur éducation-formation et de l'enseignement supérieur qui demandent de meilleures conditions de travail et de vie, ainsi que la libération de leaders syndicaux emprisonnés ; à respecter leurs engagements pris à l'issue de la signature de la trêve sociale.
En conseil des ministres, le Président Alassane Ouattara s'est montré agacé face à cette grève. Du coup, certains ministres qui étaient favorables à des discussions franches avec les grévistes, afin de mettre un terme aux manifestations, sont restés silencieux. Une douche froide pour ceux qui espéraient une sortie heureuse à la crise.
C'est conformément à cette fermeté de Ouattara que le ministère de l'Enseignement supérieur a reporté à une date ultérieure. « La concertation nationale sur l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, initialement prévue pour la période du 27 février au 1er mars est reportée à une date ultérieure », a annoncé, lundi, le ministère d'Albert Toikeusse Mabri.
Elvire Ahonon