Yamoussoukro, 30 mai – Le Sénat ivoirien a voté vendredi la loi sur le nouveau Code électoral qui pose deux importants verrous contre la transhumance électorale, une pratique qui a longtemps faussé les résultats des élections locales dans certaines circonscriptions.
La preuve du domicile et les sanctions sévères qui attendent les contrevenants sont les deux nouvelles dispositions qui devraient décourager les adeptes de la transhumance décriée par tous mais pratiquée par l'ensemble des acteurs politiques ivoiriens.
« Désormais la preuve du domicile ne se fera plus sur simple déclaration. Il faut avoir obtenu un certificat de résidence ou un certificat de domicile avant de changer de lieu de vote. Auparavant, vous pouviez venir simplement vous inscrire sans qu'on ne vous demande aucun document », a expliqué le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Sidiki Diakité.
Ensuite les nouvelles dispositions légales mettent un accent particulier sur les sanctions encourues pas ceux qui acceptent de jouer le rôle de bétail électoral en se faisant enregistrer sur les listes de localités avec lesquelles ils n'ont aucun intérêt particulier.
« Si vous allez faire une fausse déclaration, vous produisez même une fausse pièce pour changer de lieu de vote, vous allez vous faire inscrire à un endroit qui n'est pas votre lieu de résidence, qui n'est pas votre domicile, vous êtes passible de sanctions plus sévères », a précisé M. Diakité, qui a souligné que la question de la transhumance a été au centre des préoccupations de de tous les participants au dialogue politique ivoirien.
gso/fmo