Pénurie de gaz en Côte d’Ivoire : Voici la vérité qu’on vous cache !

Les ménages continuent de souffrir de la pénurie de gaz butane en Côte d'Ivoire. Entre l'effet de chaîne expliqué par le directeur général de et l'information qui nous est parvenue selon laquelle il y aurait eu la rupture d'une digue, les Ivoiriens s'interrogent. 

Selon une information qui nous est parvenue, l'origine de cette pénurie de gaz est à chercher beaucoup plus loin : « Relativement au projet augmentation du tirant d'eau du canal de , la compagnie chargée du projet aurait détruit maladroitement une digue construite depuis les années 60 qui a permis une extension du nombre de quais d'abordage ». Cet accident aurait causé l'effondrement du quai gazier du Port autonome d'Abidjan (PAA).

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Conséquence : une hausse du prix du gaz butane quand il est disponible. Au pire, dans certains quartiers, il manque. Selon nos informations, du fait de cet accident, les navires d'approvisionnement du gaz butane et propane sont obligés de mouiller en pleine lagune ou en pleine mer.

De sorte qu'il faut utiliser un petit navire pour exécuter une liaison rotative entre les navires et les autres quais. Toute chose qui entraîne des coûts supplémentaires pour les opérateurs intervenant dans la chaîne de l'approvisionnement gazier. Ceux-ci répercutent ces coûts sur les produits.

Notons que la pénurie s'est signalée dans la deuxième quinzaine du mois de juillet a atteint son pic le mercredi 27 juin. Quant à Ibrahima Diaby, directeur général de la Petroc, il avait insisté sur l'effet de chaîne. « Premièrement, la procédure est de tester la cargaison de butane qui arrive.

Les courants forts ont empêché que les butaniers puissent accoster

Lorsque la composition du produit n'est pas conforme, nous devons rejeter le produit. Deuxièmement, un problème c'est que dans notre canal, en sept saisons, nous avons depuis le début du mois de juillet des courants et des tourbillons très forts. Nous avons constaté que la partie du canal a été érodée et une partie du quai de Petroci et du quai Puma a failli s'effondrer, parce que les courants étaient trop forts. Ces courants ont empêché que les butaniers puissent accoster et décharger normalement ».

Sans vouloir le dire, le patron de Petroci a confirmé l'incident sur au moins un quai, comme nous le voyons sur les images. Il n'empêche, Ibrahima Diaby a déterminé une troisième raison à la pénurie. Elle « se situe au niveau de la distribution. Lorsque le butanier a fini de décharger, entre mercredi nuit et vendredi nuit, tous les dépôts ont été ravitaillés. Cependant, il y a eu un retard avec les sociétés qui doivent venir récupérer leurs bouteilles et les distribuer par camions, afin de ravitailler tous leurs points de vente dans les quartiers et les villes. C'est cette file d'attente qui a fait encore que quelques ménages souffrent du délai ». Ici encore, le directeur semble confirmer l'information des navires qui sont obligés, du fait de l'accident, de mouiller en pleine lagune et retardant ainsi le déchargement.

Le gaz butane quand nous l'importons, nous le cédons au même prix

Concernant la question de la hausse du prix du gaz, le directeur général a dit : « Le gaz butane est subventionné par l'État à travers la structure des prix. L'État dans sa politique sociale, maintient ces prix. Il n'y a pas de changement de prix en ce qui nous concerne, le gaz butane quand nous l'importons, nous le cédons au même prix aux différents centres emplisseurs ,donc il n'y a aucun changement de prix entre les fournisseurs et Petroci et entre Petroci et les différentes sociétés qui ont des centres enfouisseurs. Sur le terrain, ce sont des spéculations ».

« PETROCI a été privatisée et les nouveaux acquéreurs que nous avons rencontrés nous ont indiqué qu'ils s'emploient à réparer les centres emplisseurs défectueux »

Il a d'ailleurs ajouté que ces pénuries vont se poursuivre jusqu'à septembre. D'autres sources parlent plutôt d'octobre. « En attendant, le gaz qui arrive, ce qui est disponible ne peut pas couvrir les besoins des populations sur toute l'étendue du territoire national, Des pénuries par secteur vont se poursuivre », a-t-il prévenu.

Quant aux prix, en dépit des assurances du directeur de Petroci, ils ont commencé à prendre l'ascenseur. Précédemment vendu entre 2 000 FCFA dans le réseau de stations-services et 2 200 FCFA chez les revendeurs, la bouteille B6 communément appelé « Faitou » a vu son montant augmenter pour atteindre 2 500 FCFA, voire 3 000 FCFA, chez les revendeurs de gaz qui s'en frottent les mains. Les prix sont plus élevés dans certaines villes de l'intérieur.

La même majoration est appliquée sur le prix de la grande bouteille qui est passé lui de 4 500 FCFA (dans les stations-services) et 5 000 FCFA chez des revendeurs de quartier à 5 500 FCFA voire 6 000 FCFA.

Elvire Ahonon

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Written by Elvire Ahonon

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