Plan de restructuration à Fraternité Matin : Les travailleurs menacent d’entrer en grève si…

Fraternité matin
Fraternité matin

L'ensemble des travailleurs de la Société nouvelle de presse et d'édition de Côte d'Ivoire (Snpeci), éditeur du quotidien , craignent pour leur avenir. Et pour cause, le gouvernement, sur proposition du Conseil d'administration, avait adopté, lors d'un conseil des ministres, en novembre 2017, un plan de restructuration de l'entreprise, dans l'objectif de lui donner un nouveau souffle.

Dans cette dynamique, plusieurs Institutions dont le Conseil national du dialogue social (CNDS) ont été saisies. Dans un courrier en date du 24 septembre 2018 et signé de son président, Bernard N'doumi, l'institution propose :

« La mise en place d'un cadre de concertation tripartite (employeur, travailleurs, gouvernement) présidé par le gouvernement, le cadre de concertation devra connaître d'une part la gestion de la mesure de départ négocié, et de celle de licenciement collectif pour motif économique d'autre part, l'employeur devra verser au cadre de concertation toutes les informations portant sur ces deux procédures pour en faciliter la gestion et que le CNDS devra participer aux travaux dudit cadre de concertation ».

A lire aussi : Crise à Fraternité Matin : La direction générale refuse de suivre les recommandations du CNDS

Dans cette ambiance, le collectif des syndicats et des délégués du personnel du groupe Fraternité Matin, par la voix de Marc Yevou, au cours de la conférence de presse qu'il a animée, à Adjamé le mardi 09 octobre 2018, a vivement salué ces recommandations qui donnent  l'espoir. « Nous saluons la clairvoyance du CNDS. Mais nous n'allons pas rester tout le temps dans le dialogue.

Si les gens nous obligent à aller en grève, nous n'allons pas nous faire prier » a-t-il déclaré avant de préciser. « Nous ne voulons pas enfermer le gouvernement dans un délai pour la mise en place du cadre de concertation. Mais le plus tôt serait le mieux » a-t-il insisté, non sans dénoncer le mode opératoire de la direction. « La direction générale veut faire partir 196 personnes avec 800 millions Fcfa de pécules, alors que le communiqué du conseil des ministres annoncent 1,4 milliard Fcfa.

Or lorsqu'un communiqué du conseil des ministres annonce des décisions, elles ont force de loi. Ce que nous voulons est que les travailleurs partent de façon digne » a expliqué Marc Yevou, qui avait à ses côtés, plusieurs agents et un représentant de l'intersyndicale Média.

Serge Amany

Plan social controversé à Fraternité Matin : La grande offensive des syndicats

Written by Prince Beganssou

Un pistolet à la hanche, Zakaria Koné en campagne électorale à Madinani : « J’ai été envoyé par Alassane Ouattara »

Elections locales du 13 octobre : Tout sur les différentes étapes du vote