Au cours d'une conférence de presse jeudi 21 février 2019 à la maison de la presse d'Abidjan-Plateau, Kader Doumbia, secrétaire général du Forum pour l'Etat de droit (FED) a demandé le retrait d'Alassane Ouattara, d'Henri Konan Bédié et de Laurent Gbagbo de la scène politique ivoirienne. Pour lui, si les Ivoiriens veulent changer les choses, il faut inéluctablement une nouvelle génération au pouvoir d'État.
«Que gagne le pays dans ces palabres interminables ? Finalement, la Côte d'Ivoire n'avance pas. Au niveau de l'éducation rien n'a changé. La démocratie tâtonne. La corruption ne faiblit pas. Les hôpitaux ne sont pas équipés. L'indice de pauvreté est en hausse. Les générations sont sacrifiées, et les jeunes payent le plus lourd tribut», a t-il expliqué.
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Il a donc invité les Ivoiriens à une prise de conscience citoyenne. «Nous devons donner une chance à la paix, la stabilité et le développement en quittant dans ce face à face dans lequel ces trois personnalités politiques nous ont mis depuis 26 ans». Poursuivant, Kader Doumbia a tenu à éclairer l'opinion sur son éventuel rapprochement avec le clan Soro dont l'hebdomadaire panafricain »Jeune Afrique » avait fait mention dans une de ses parutions.
«Je ne suis pas le Kader Doumbia dont parle »Jeune Afrique », je suis catégorique là-dessus. Je ne peux pas faire partie du cercle de Guillaume Soro parce que pour moi, il n'est pas ce démocrate qu'on veut forcément nous faire croire. Tu ne peux pas avoir été l'instigateur d'une rébellion, fait assassiner des gens dans cette même rébellion et accepter d'être à la tête de l'Assemblée nationale même sans avoir l'âge requis et prétendre que tu es démocrate. Ce n'est pas possible ».
Reconnaissant avoir pris part à la rébellion de 2002 dans les premières heures, Kader Doumbia s'est voulu très clair: «Je n'ai jamais pris une seule arme». D'ailleurs, il dit être le fondateur du journal »Le Miroir », un quotidien qui dénonçait les tares de cette rébellion de Guillaume Soro.
Roxane Ouattara