Un jeune cyber activiste répondant au nom de Tangbôhô Soro alias carton Noir a été arrêté le jeudi 8 novembre 2018 à Korhogo lorsqu'il était en plein direct sur Facebook. Il a été arrêté pour un enregistrement filmé de policiers qui selon lui ‘'rackettaient'' les citoyens dans la ville de Korhogo. Depuis ce jour, il a été transféré à Abidjan, précisément à la DST avant d'être incarcéré à la Maison de correction et d'arrêt d'Abidjan (MACA). Il est présentement malade selon la mère.
Tangbôhô Soro, à l'état civil, connu sous le pseudonyme de carton noir est un jeune cyber activiste originaire de Korhogo. Il est âgé de 25 ans. Il fût arrêté le jeudi 8 novembre 2018, suite à un enregistrement filmé de policiers qui selon lui, s'adonnaient à un ‘'racket'' de motocyclistes et d'automobilistes en pleine ville.
« Si mon fils a offensé quelqu'un, je demande pardon. Qu'on le libère »
Le samedi 10 novembre, il a été transféré de la préfecture de police de Korhogo à la Direction de surveillance territoriale (DST) et ensuite à la (MACA) pour atteinte à la sûreté de l'État selon certaines sources.
A lire aussi : Port autonome d'Abidjan : Le trafic en hausse de 6%
Sa mère Christine Sita Soro, chantre à l'église catholique Tadou de Korhogo que nous avons joint au téléphone, dit avoir fait plusieurs déplacements à Abidjan sans succès en quête de solution pour que son fils soit libéré. « Mon fils n'a pas encore vu le juge depuis son incarcération ; il est présentement malade. Son corps s'enfle et il souffre de maux de cœur », explique la mère Christine Sita Soro la gorge nouée. « Si mon fils a offensé quelqu'un, je demande pardon. Qu'on le libère », implore-t-elle. « Aurait-il subit des tortures », s'interrogent certaines personnes.
En rappel, Carton Noir avait pris l'initiative de débarrasser de la résidence privée de Issa Malick Coulibaly, l'ex-directeur national de campagne de l'ex-président Laurent Gbagbo, des mauvaises herbes à Korhogo, le 10 septembre 2018 en attendant son retour d'exil. Un acte qu'avaient vite salué certains partisans de ‘'Gbagbo ou rien'', parce que plein de sens selon eux.
Karina Fofana