Affi à la communauté Bété de Yopougon : « Ce ne sont pas les injures qui vont libérer Gbagbo »

Pascal Affi N'Guessan

Affi sur la libération de Gbagbo s'est adressé à la communauté Bété de Yopougon : « Ce ne sont pas les injures qui vont libérer Gbagbo ». IvoireSoir.net vous livre l'essentiel de son message.

« On dit chez nous que quand tu es malade, tu ne peux pas aller au champ parce que les palabres de la maison peuvent empêcher la famille d'aller sereinement travailler dans les plantations, de produire et d'enrichir la famille. »

Lire aussiAffi N'Guessan : « Il y a de nouveaux éléments qui vont faire plier Ouattara

Pourquoi tous ces bruits, tous ces tumultes ?

La paix à la maison, l'unité de la famille, c'est ce qui est le fondement de la prospérité de la famille. Si cette unité, cette confiance est ébranlée, il faut travailler d'abord à la construire. Pourquoi tous ces bruits, tous ces tumultes ?

On était au pouvoir. On avait l'armée, l'administration du territoire, l'argent de l'Etat, des milliers de milliards à notre disposition. Les gens ont choisi le terrain sur lequel ils savent qu'ils sont plus forts que nous. Le terrain de la violence, de la guerre parce qu'ils savent que nous sommes forts sur le terrain de la démocratie, de la population, du vote.

Lire aussiAffi reporte sa fête pour Dezy Champion

« On était au pouvoir. On avait l'armée, l'administration du territoire, l'argent de l'Etat, des milliers de milliards à notre disposition »

La violence sur le terrain

Même quand ils ont perdu sur le terrain du vote, ils ont transposé la lutte sur le terrain de la violence et avec leurs avions, leurs chars, leurs kalachs, ils ont tué tous ceux qu'ils pouvaient tuer, bombarder pendant deux semaines une résidence présidentielle dans laquelle sont enfermées des enfants, des vieillards des femmes, des hommes, des adultes pour aller attraper le Président de la République et l'envoyer à la Haye. Nous qui sommes restés et qui n'avons pas voulu fuir, ils nous mis en prison.

« Aujourd'hui Gbagbo n'est pas là. J'ai la responsabilité de faire en sorte que le FPI et tous ses militants ne disparaissent pas »

Je ne vais pas choisir la voie de l'aventure, je vais trouver une voie qui va nous permettre de nous retrouver, de nous reconstituer et de revenir au pouvoir par la démocratie.

Lire aussiAffi N'Guessan répond à Soro : « Il faut des actes concrets en faveur de la réconciliation

Le message de Gbagbo avant de partir à La Haye

Nous voulons que la Côte d'Ivoire retrouve la paix et la stabilité. Gbagbo lui-même a été clair au moment où on le transférait de l'hôtel du golf à Korhogo pour dire à tout le monde, je dirais pour l'histoire que la phase militaire est terminée, passons à la phase civile afin que le pays reparte.

Je ne peux pas m'engager aujourd'hui dans une politique qui va continuer de déstabiliser le pays et à créer les conditions d'arrestation ou de nouvelles victimes. Parce que le président Gbagbo, ce n'est pas les injures contre les blancs qui vont faire qu'on va le libérer, ce ne sont ni des cailloux, ni des armes. C'est de la négociation. Nous qui sommes dehors, sommes condamnés à négocier avec ceux qui ont les clés de la prison.

« Si tu veux négocier et que tu veux que tes négociations aboutissent, tu ne peux pas en même temps insulter celui avec qui tu négocies »

La victoire dans les urnes, la seule change du FPI

Notre seule chance, c'est une victoire électorale, notre seule opportunité, c'est une victoire électorale. Quand nous serons de retour, les choses vont changer. Tant qu'on sera dans l'opposition et eux au pouvoir, on aura aucun moyen pour changer fondamentalement les choses.

Lire aussiAffi N'Guessan devant le siège de la CEI

Si c'était le FPI qui avait gagné les élections en 2015, on aurait plus aucun prisonnier politique, il n'y aurait plus aucun procès contre qui que ce soit, même serait chez elle à la maison. J'essaie de lui être utile de la manière que je considère juste, pertinente et très efficace.

Les autres sont libres de dire qu'ils vont aller faire la guerre, faire palabres, moi je ne crois pas en ça. Je suis dans la logique que je considère comme juste.

Affi : « Ouattara est dans une stratégie d'anéantissement de toute force d'opposition » (1ère partie)

Written by Prince Beganssou

Alassane Ouattara, ce mardi 1er mai 2018, avec les travailleurs au palais de la présidence, à l'occasion de la fête du travail

Les travailleurs à Ouattara : « Il urge que les fruits de la croissance parviennent aux populations »

Non de l’UPCI au parti unifié : « On s’attendait à un vote serré mais pas à un vote unanime » (SG)