ACTUALITES BANGUI, 25 décembre 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Les militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) présents dans le pays doivent regagner immédiatement leurs unités respectives, sous peine de sanction de dernière rigueur, a déclaré vendredi le chef d’Etat major des armées centrafricaines, le général Zéphirin Mamadou.
Au cours d’une déclaration faite sur la radio nationale, M. Mamadou a déploré des manquements aux devoirs de certains militaire en mission, lesquels avaient conduit à des désertions sur le terrain et des absences au départ des missions. Selon lui, les auteurs de ces fautes devront être sanctionnés sévèrement et traduits devant la justice militaire.
Il a aussi encouragé les autres militaires à faire preuve de loyauté et de professionnalisme afin de défendre le pays.
Cet appel du chef d’Etat major de l’armée est intervenu quelques temps après la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), un mouvement rebelle regroupant des principaux groupes armés actifs en Centrafrique, eurent déclaré vendredi dans un communiqué avoir décidé de mettant un terme à une trêve de trois jours déclarée mercredi.
Selon le communiqué de la CPC, la rupture de cette trêve résulte du rejet du dialogue par les autorités centrafriques qui organisent des attaques sur des positions des membres de la CPC.
Aussi, les leaders de la CPC ont décidé de reprendre leur marche implacable vers la capitale centrafricaine Bangui jusqu’à leur « objectif final ». Ils ont tout de même affirmé qu’ils restaient ouverts à toutes propositions sérieuses allant dans le sens de la paix.
A seulement deux jours des élections présidentielle et législatives, les affrontements opposant les forces légales (FACA, Casques bleus, avec des renforts de la Russie et du Rwanda) aux éléments des groupes armés ont éclaté sur plusieurs villes à travers le pays, notamment Dékoa (centre-nord), Bambari (centre), Boali (ouest), Mbaïki (sud-ouest) et Bakouma (sud-est).
Le gouvernement centrafricain tient à organiser le scrutin le dimanche 27 décembre comme prévu malgré un appel au report des élections par l’opposition et les groupes armés. Mais, avec les tensions qui ne cessent s’intentifier à travers le pays, des électeurs de certaines localités pourraient bien rester chez eux sans aller voter par crainte de l’insécurité. Fin
