ACTUALITES BRUXELLES, 30 octobre 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Pour freiner la propagation implacable du nouveau coronavirus, un nombre croissant de pays européens ont choisi d'avaler une potion amère – un deuxième confinement longtemps considéré comme le dernier recours.
S'inspirant de ses voisins français et allemands, la Belgique est le dernier pays en date à en avoir réimposé un. L'incidence du COVID-19 dans ce pays, qui compte actuellement plus de 1.600 cas pour 100.000 habitants, surpasse celle de tous ses pairs européens.
Depuis jeudi minuit, la France est soumise à un confinement à l'échelle nationale, tandis que l'Allemagne passera à un confinement partiel à partir de lundi.
Ces mesures ont été prises alors que l'Europe a franchi la barre des 10 millions d'infections, alimentée par des statistiques quotidiennes récurrentes.
DES REGLES DE CONFINEMENT PLUS STRICTES EN BELGIQUE
La Belgique va passer à un confinement plus strict, avec des règles valables dans tout le pays pour lutter contre ce fléau, a ainsi annoncé vendredi le Premier ministre Alexander De Croo.
En vertu de ces règles, toutes les entreprises non essentielles devront fermer, tandis que les magasins d'alimentation et les supermarchés resteront ouverts. Le télétravail devient obligatoire dans la mesure du possible. Les frontières du pays restent ouvertes, mais il est fortement déconseillé de voyager à l'étranger.
Dans la bulle sociale, un seul contact est autorisé. En d'autres termes, une seule personne peut être invitée à la maison et cette personne sera un contact proche.
La « règle des quatre » reste applicable à l'extérieur : on peut rencontrer quatre personnes à l'extérieur, faire une promenade ou une autre activité ensemble, mais on doit pratiquer la distanciation sociale et porter un masque.
Ces mesures seront en vigueur dans tout le pays du 2 novembre au 13 décembre.
Ce confinement national fait suite à celui en vigueur en France à partir de jeudi minuit. Les Français ne peuvent plus sortir que pour le travail, les urgences sanitaires, les besoins essentiels de la famille ou un court exercice physique près de chez eux. Les commerces non essentiels, notamment les bars, les cafés, les salles de sport et les restaurants, sont fermés.
Le gouvernement français s'attend à ce que cette fermeture d'un mois contribue à réduire le nombre quotidien d'infections à 5.000, mais les experts estiment que les nouvelles restrictions ont besoin de plus de temps pour porter leurs fruits.
L'Allemagne a annoncé en début de semaine un verrouillage partiel à partir du 2 novembre. Les activités de divertissement et de loisir seront largement interdites dans tout le pays, les bars, restaurants, théâtres, opéras et salles de concert devant fermer jusqu'à la fin novembre.
Le gouvernement néerlandais a annoncé un « confinement partiel » le 13 octobre, avec les cafés et les restaurants fermant pour un mois. Jusqu'à présent, les autorités n'ont pas annoncé de mesures supplémentaires.
LES INFECTIONS NE MONTRENT AUCUN SIGNE DE RALENTISSEMENT
Bien que la pandémie ne montre aucun signe de ralentissement et que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a de nouveau qualifié l'Europe d' »épicentre » du nouveau coronavirus en début de semaine, d'autres pays européens n'ont pas encore choisi de mettre en place de nouvelles mesures de confinement. Au lieu de cela, ils ont apporté quelques modifications aux restrictions déjà en place.
Dans les derniers développements de vendredi, le gouvernement slovène a étendu les principales mesures restrictives. Les fermetures de magasins et le maximum autorisé de six personnes pour les rassemblements ont été prolongés d'une semaine. L'utilisation obligatoire du masque dans les espaces publics intérieurs et extérieurs et l'obligation d'utiliser du gel hydroalcoolique ont été prolongées de deux semaines.
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré jeudi aux journalistes qu'il n'envisageait pas de fermeture complète du pays, après que le nombre total de cas d'infection confirmés a dépassé les 300.000 dans le pays.
En Grèce, le record de cas journaliers a été battu à plusieurs reprises en octobre, ce qui a déclenché une série de mesures de la part des autorités au niveau régional. Mais le gouvernement a déclaré à plusieurs reprises qu'un confinement à l'échelle nationale serait la dernière option.
En date de vendredi à 16h28, l'Europe a signalé à l'OMS un total de 10.520.014 cas confirmés. Parmi eux, 1.166.010 infections ont été recensées au cours des cinq premiers jours de la semaine (à partir du 26 octobre), ce qui représente plus de la moitié du total mondial signalé pendant la même période.
Ainsi, vendredi, quatre pays européens ont de nouveau battu des records quotidiens : la Pologne (20.629), l'Allemagne (18.681), les Pays-Bas (11.141) et la Lettonie (284).
Au terme de deux jours de réunion, le Comité d'urgence de l'OMS sur le COVID-19 a convenu vendredi à l'unanimité que la pandémie constituait toujours une urgence de santé publique de portée internationale et qu'elle continuait de nécessiter une réponse internationale coordonnée.
Alors que la planète est plongée en pleine pandémie, des instituts et des laboratoires dans le monde entier, en Chine, en Russie, en Europe, aux Etats-Unis, se battent pour trouver un vaccin. Fin