De Yushu à Brazzaville, une camaraderie à l’épreuve du temps (REPORTAGE) – Actualités 07/06/2020

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Par Shi Yu, Yang Jun, Liu Kai

, 7 juin (Xinhua) — Beaucoup d'émotions sont remontées quand Zhaxi Como, une Tibétaine ayant survécu au violent séisme survenu en 2010 à Yushu, dans la province chinoise du Qinghai (nord-ouest), a confié à Xinhua comment la avait aidé ses amis à retourner à leur école qui avait été détruite dans ce tremblement de terre.

Dix ans après cette catastrophe, le monde lutte aujourd'hui contre la pandémie du nouveau . En mai, une mission médicale chinoise s'est rendue à Brazzaville, avec l'engagement de freiner la propagation du virus aux côtés de ses partenaires congolais.

« L' et la sont amies et, plus important encore, compagnons d'armes. Rien ne peut changer ou nuire à cette amitié », a dit le président de la Commission de l' (UA), Moussa Faki Mahamat.

UNE MAIN TENDUE

En avril 2010, un tremblement de terre de magnitude 7,1 a dévasté la préfecture autonome tibétaine de Yushu, dans la province du Qinghai (nord-ouest), détruisant sept écoles.

L'école primaire de Wenle en faisait partie, avec trois bâtiments gravement endommagés. Plus de 300 élèves ont dû passer des nuits glaciales sous la tente. L'école était plus qu'un établissement d'enseignement, servant aussi de refuge pour les orphelins locaux.

« Il y avait des fissures sur les murs et des répliques se sont produites de temps en temps. Les tentes étaient notre seul abri pour survivre et étudier », se souvient Zhaxi, une ancienne élève. « Je rêvais tous les jours sous la tente de retourner dans notre classe et de lire devant mon ancien pupitre ».

Dès le drame survenu, la communauté internationale est venue en aide à la Chine, dont des pays africains.

Lors de sa visite à l'Exposition universelle de Shanghai en avril 2010, le président congolais Denis Sassou-Nguesso a exprimé la volonté de son pays de construire une école primaire dans la zone sinistrée. D'après les autorités du Qinghai, Beijing a d'abord recommandé à Brazzaville de faire un don moins coûteux, de peur d'accabler le pays africain. Mais, à l'insistance du pays africain, la Chine a finalement décidé d'accepter cette offre généreuse.

La reconstruction de l'école primaire de Wenle s'est achevée en juillet 2012, avec une offre de 16 millions de yuans par Brazzaville. Le président congolais a rebaptisé cet établissement Ecole primaire de l'Amitié sino-congolaise.

« Bien que notre capacité économique soit limitée, nous devons étendre notre aide », avait déclaré Basile Ikouébé, à l'époque ministre congolais des Affaires étrangères, lors de la cérémonie d'achèvement des travaux de construction.

En 2014, 20 élèves de l'école ont été invités à participer à Beijing aux célébrations du 50e anniversaire de l'établissement des relations sino-congolaises, où ils ont été reçus par M. Sassou-Nguesso. « Quand nous avons rencontré le président, j'étais tellement émue que je n'ai pas pu exprimer ma reconnaissance », a confié Cewang Pasang, en se rappelant son voyage à Beijing il y a six ans.

AMIS ET COMPAGNONS D'ARMES

Depuis le début de l'épidémie de , Beijing et Brazzaville se tiennent ensemble dans la riposte commune à la pandémie. Début février, dans une lettre adressée au président chinois Xi Jinping, Denis Sassou-Nguesso a exprimé sa sollicitude et son soutien au peuple chinois.

Le 18 février, Pointe-Noire, la deuxième plus grande ville congolaise, a fait don de 10.000 masques à Suzhou, une ville de l'est de la Chine avec qui elle est jumelée.

« Nous vous ferons parvenir, dans les meilleurs délais, un don composé de 10.000 masques de protection comme notre modeste contribution à votre lutte contre l'épidémie dont nous sommes convaincus que vous sortirez vainqueurs », a-t-on pu lire dans la lettre du maire Jean-François Kando adressée à son homologue de ladite ville chinoise, Li Yaping.

Après sa mission en République démocratique du Congo, une équipe d'experts médicaux chinois de douze membres s'est rendue le 23 mai à Brazzaville pour soutenir ce pays dans sa réponse anti-épidémique.

« Nous savons que nous pouvons toujours compter sur la Chine. Nous bénéficions aujourd'hui de l'appui du gouvernement chinois pour le renforcement des capacités de nos équipes de riposte contre cette pandémie », a salué Cornélie Adou Ngapy, représentante de la ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo.

UNE CAMARADERIE A L'EPREUVE DU TEMPS

Depuis des décennies, la camaraderie sino-congolaise et sino-africaine ne cesse d'accroître, s'attirant la reconnaissance et les éloges des communautés locales.

« Bien que le Congo lui-même est pauvre, il aime compatir avec ses amis. C'est pourquoi notre pays et notre président ont présenté la compassion à nos confrères de Yushu en faisant don d'une école », a résumé Malanda Bazolo, un citoyen congolais, après avoir découvert à la télévision l'histoire de l'école primaire de l'Amitié sino-congolaise.

La Chine a étendu son aide à d'autres pays, en particulier africains, et fait une grande contribution à la riposte de l'Afrique au virus, a salué le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, ajoutant qu'elle méritait des applaudissements.

La Chine soutient toujours les pays africains, et l'amitié de longue date sino-africaine est indissoluble, a assuré Mme Ngapy, qualifiant d'émouvant et d'encourageant le récent appel lancé par le président Xi pour soutenir les pays africains à l'ouverture de la 73e Assemblée mondiale de la santé.

L'expérience de la Chine en matière de lutte contre le virus est utile pour le Congo, a estimé le Premier ministre congolais, Clément Mouamba, tout en exprimant sa gratitude à l'équipe d'experts médicaux chinois.

« Les moments difficiles nous aident à constater que les vrais amis se tiennent à nos côtés », a-t-il souligné. Fin

Written by Yeclo avec Xinhua

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