Migration du travail: voici la stratégie de Djibouti

Djibouti travail

Djibouti a lancé le 17 juin 2019 sa stratégie nationale de migration du travail en collaboration avec l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM)

Réalisée avec le concours de l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM), cette stratégie composée d'une note conceptuelle et d'un plan d'action ambitionne d'être une réponse adaptée aux problèmes de migration du travail en République de .

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Le document qui se veut être en cohérence avec la politique de développement du pays a été intégré par ailleurs dans la politique nationale de l'emploi qui regroupe l'ensemble des programmes identifiés pour trouver les solutions idoines à la problématique de l'emploi dans ce petit pays de l' de l'Est.

« La politique en matière de migration du travail est d'ordre interétatique, régional et interinstitutionnel. C'est pourquoi il nous est apparu nécessaire de soumettre cette stratégie et son plan d'action à un processus inclusif, impliquant l'ensemble des intervenants, administration, ONG, partenaires techniques et financiers (PTF) », a rappelé d'emblée le ministre djiboutien du Travail, Isman Ibrahim Robleh, lors de l'atelier de lancement de cette stratégie, la première du genre à Djibouti.

Intégration des migrants du travail

Rappelant que son pays a fait « des progrès » sur la voie de l'intégration et de la résilience à l'endroit des migrants du travail, Isman Ibrahim Robleh a estimé qu'il était temps d'agir pour construire un projet sur la migration qui érigera le droit à la mobilité de l'individu au rang des grands principes universels.

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Selon lui, cela impose toutefois un débat sérieux et serein de la communauté internationale sur ce thème politique et moral. « Les êtres humains qui constituent une somme d'énergie, de compétences et de savoir-faire, doivent pourvoir vivre et travailler dans les pays de leur choix », a-t-il insisté.

De son côté, le chef de mission de l'OIM à Djibouti, Lalini Veerassamy, a fait savoir que dans le cadre des jeunes djiboutiens, il est légitime d'employer le terme de « triple gagnant » en matière de gestion de la migration du travail.

« Ils sont gagnants pour leur pays d'origine, pour leur famille et pour leur pays de migration », a-t-elle expliqué, avant de souligner par la même occasion que la transversalité de la migration du travail implique surtout et toujours plusieurs départements ministériels.

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Par ailleurs, Djibouti qui est signataire du pacte mondial des Nations Unies pour la migration de Marrakech a signé en avril dernier avec l'OIM une coopération dans le domaine de la migration de travail.

Un taux de chômage qui s'élève à 45% à Djibouti

Cet accord de coopération vise en effet à renforcer les compétences du ministère djiboutien du Travail afin que celui-ci soit apte à appréhender la migration de travail. Il prévoit également de soutenir ce département d'Etat en vue d'élaborer une véritable stratégie pour développer des outils efficaces à même d'aider à résoudre les problématiques de l'emploi dans sa généralité au niveau national.

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Malgré une croissance économique positive depuis cette dernière décennie, Djibouti souffre de la persistance du chômage de masse, a rappelé encore une étude de la Banque mondiale.

Selon cette étude, le taux de chômage s'élève à 45% de la population djiboutienne et à plus de 70% pour les jeunes de moins de 30 ans. Le pays compte près de 200.000 chômeurs, pour une population totale de 850.000 habitants. Et le phénomène des diplômés-chômeurs, apparu récemment à Djibouti risque de s'amplifier dans des proportions considérables à l'avenir.

Written by Karine Kamatari

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