Arrêté par Interpol au Ghana, Damana Adia Pickass, vice-président de la jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI) pro-Gbagbo a été libéré ce mardi 26 mars 2019, après une nuit passée en garde à vue.
Poursuivi pour son rôle joué dans la crise post-électorale et pour des actes de déstabilisation, Damana Pickass était dans le collimateur du pouvoir d'Abidjan. Cette arrestation était dans l'ordre normal des choses, à en croire les autorités ghanéennes, qui ont évoqué un mandat d'arrêt délivré par les autorités ivoiriennes, non annulé par celles-ci, suite à l'amnistie présidentielle d'Alassane Ouattara, en août 2018.
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Cependant, la question qu'on doit se poser est Damana Pickass bénéficiait-il de l'amnistie qui a permis la libération de l'ex-première dame Simone Gbagbo et des autres proches de Laurent Gbagbo qui ont pu rentrer de leur exile du Ghana ? Si oui alors pourquoi a-t-il été arrêté ?
Rappelons que l'analyste politique André Silver Konan avait exigé la publication des noms des huit cents (800) personnes bénéficiaires de cette amnistie. Chose que le pouvoir Ouattara n'a pas fait. La libération de Pickass laisse libre court à plusieurs interrogations vu que les autorités policières ghanéennes étaient restées inflexibles aux explications de Justin Katinan Koné, le porte-parole de Laurent Gbagbo. Dans tous les cas, Damana Pickass a été libéré au bonheur de ses proches.
Prince Beganssou