KKB nommé ministre, récompense de Ouattara : Koné Bruno déballe tout

Dans une interview, Koné Bruno, coordinateur régional du RHDP de la Bagoué se prononce sur la nomination de KKB par Ouattara.

Dans son discours d’investiture, le Président de la République avait annoncé la nomination d’un ministre de la Réconciliation. C’est chose faite depuis le mardi 15 novembre. Mais, pour bien de personnes, cela montre qu’il s’agit d’un aveu d’échec des actions du Chef de l’Etat, en termes de réconciliation nationale. Quel est votre avis sur la question ?

En matière politique, un chef d’Etat tient compte de la réalité et de la perception de ses concitoyens. Pour ma part, je continue de penser qu’en Côte d’Ivoire, il ne peut y avoir de problèmes entre communautés. J’observe que les communautés ethniques cohabitent et vivent paisiblement ensemble, loin de vouloir s’agresser de façon quotidienne. Au contraire, on se rend bien compte que, chaque fois qu’il y a des violences, c’est autour des questions électorales. Ce qui montre que le ressort de toutes les manifestations violentes est, avant tout, d’ordre purement politique. Il n’est ni social, ni communautaire, comme on est amené à le penser.

Le rôle du ministre de la Réconciliation sera, sans doute, de mieux expliquer la position du gouvernement ; mieux faire en sorte que les hommes politiques ivoiriens, du pouvoir et de l’opposition communiquent davantage. Evidemment, si cela peut permettre à nos populations de vivre, au mieux, l’union et la fraternité, la Côte d’Ivoire ne sera qu’honorée !

C’est Kouadio Konan Bertin (KKB), candidat à la présidentielle qui a été nommé aujourd’hui (ndlr, le mardi 15 décembre). Quel commentaire, M. le ministre ?

Kouadio Konan Bertin a déjà donné des gages par le fait qu’il a participé à l’élection présidentielle et qu’il a tenu un discours plutôt apaisant et constructif, pendant la campagne électorale. Il y a également, le fait qu’il vient d’un parti d’opposition (le Pdci-Rda). Autant d’éléments qui le placent en bonne position pour être ce lien entre les acteurs du pouvoir et ceux de l’opposition, ainsi qu’entre toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire. Notre souhait est, par conséquent, qu’il réussisse sa mission.

On parle plutôt de récompense, du fait d’avoir été candidat à la présidentielle !

Non, on ne récompense pas un candidat qui a participé à une élection présidentielle. La décision du Chef de l’Etat de nommer un ministre, quel qu’il soit, est souveraine. Le chef de l’Etat a voulu sans doute ici s’appuyer sur une personnalité qui a montré qu’elle était capable d’établir ce pont entre les différentes communautés et de réussir ce challenge de réconciliation qui sonne comme un refrain chez les hommes politiques ivoiriens, refrain souvent repris par les populations qui elles par contre, je le répète, n’ont pas de problème à cohabiter et à vivre ensemble. .

Written by Mohammed Ouattara

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