Le cardinal Jean Pierre Kutwa a fait une grosse révélation, ce jeudi 12 juillet 2018, à l'occasion de la messe de requiem de Jean Konan Banny, décédé, à 89 ans, le 27 mai 2018 à Abidjan. Jean Konan Banny franc-maçon converti au catholicisme.
« Jean Konan Banny était franc maçon. Mais dans ses derniers jours, il a renoncé à la franc-maçonnerie et est revenu librement à l'église catholique », a déclaré le cardinal Jean Pierre Kutwa, lors de son oraison funèbre, devant les parents et les proches de l'ancien ministre de la Défense, baron du PDCI.
Jean Konan Banny était l'un des premiers francs-maçons de Côte d'Ivoire et l'un des membres fondateurs de la première loge ivoirienne. Jeune étudiant, il a été coopté en France, dans les milieux socialistes. Cette pratique était une base de discorde entre lui et Félix Houphouët-Boigny, qui était catholique. En 1963, lors du complot du chat noir, Houphouët, sans l'avoir jamais déclaré, soupçonnait des milieux francs-maçons dans lesquels militait Jean Konan Banny.
De nombreuses personnes n'avaient pas compris l'emprisonnement de Jean Konan Banny, qui était pourtant proche du « Père fondateur ». La révélation du cardinal Kutwa vient apporter une petite lumière sur cet épisode sombre de l'histoire de la Côte d'Ivoire.
Jean Konan Banny franc-maçon converti au catholicisme
Une chose est certaine, au soir de sa vie, Jean Konan Banny a confessé la vacuité de la foi maçonnique et s'est repenti de ce choix. Il a accepté de revenir à la foi catholique. L'Eglise catholique est en conflit avec la franc-maçonnerie depuis quelques années. La première déconseille ses fidèles, d'adhérer à cette secte, estimant qu'au-delà de l'appât du réseautage et de l'humanitaire, celle-ci œuvre à perdre spirituellement les âmes.
A cet titre, l'Eglise de Côte d'Ivoire a refusé, conformément à son droit canonique et aux instructions de Rome, de célébrer des messes de requiem, pour des francs-maçons réputés, qui, bien qu'étant officiellement dans des paroisses, ont refusé de renoncer à leur engagement maçonnique.
Prince Beganssou