ACTUALITES LONDRES, 23 juillet 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Les récentes actions de Londres concernant Hong Kong reflètent l'attitude coloniale du Royaume-Uni envers cette ville et sa mauvaise compréhension du principe « un pays, deux systèmes », a estimé Martin Jacques, universitaire et commentateur politique britannique dans un récent entretien téléphonique avec Xinhua.
« Le problème, je pense, avec l'attitude du Royaume-Uni est (…) qu'il se considère toujours comme ayant des intérêts à Hong Kong », a expliqué M. Jacques.
Cet expert, qui est également historien, a noté que c'était la mentalité coloniale qui a conduit les Britanniques à penser que « nous avons une sorte de responsabilité envers Hong Kong ».
Ces dernières semaines, Londres a accusé à plusieurs reprises Beijing de violer le principe « un pays, deux systèmes » ainsi que la Déclaration conjointe sino-britannique en adoptant la Loi sur la sauvegarde de la sécurité nationale dans la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK).
La Chine a récupéré sa souveraineté sur Hong Kong en 1997, et le principe « un pays, deux systèmes », qui est énoncé dans la Loi fondamentale de la RASHK, a été introduit par la Chine sur son propre territoire, a souligné le chercheur au département de politique et d'études internationales de l'Université de Cambridge.
« En tout cas, le principe ‘un pays, deux systèmes', qui je pense est une idée brillante, n'a rien à voir avec le Royaume-Uni », a expliqué l'universitaire, ajoutant que les Britanniques « semblent croire toujours qu'ils ont le droit de déterminer ce qui doit se passer à Hong Kong ».
La promulgation de la Loi sur la sauvegarde de la sécurité nationale à Hong Kong ne signifiera jamais la fin du principe « un pays, deux systèmes », mais plutôt la fin d'une époque où d'autres pays pourraient le saper, a-t-il souligné.
Quant à la situation à Hong Kong depuis l'année dernière, M. Jacques s'est exprimé en ces termes : « Les émeutes ont vraiment causé du tort à Hong Kong ainsi qu'à la Chine. Je pense qu'aucun pays occidental n'aurait toléré un tel niveau de violence et d'instabilité. »
Le chercheur a estimé que la législation a eu pour effet immédiat de permettre un retour au calme de la situation.
Il a également prévu qu'après le rétablissement de l'ordre à Hong Kong, la ville financière continuerait de prospérer, et même davantage que par le passé.
« L'avenir de Hong Kong n'est pas de regarder vers l'ouest », a tweeté M. Jacques, notant que la ville a également besoin d'une réforme basée sur les lignes de la transformation économique de la Chine : être compétitive, innovante et avoir une large base. Fin