Lutte contre la résistance aux antimicrobiens en Afrique : des organisations internationales et africaines s’unissent

Lutte contre la résistance aux antimicrobiens en Afrique : 6 organisations internationales et africaines ont lancé le premier partenariat.

Ces organisations qui sont entre-autres l' (), l'Organisation des pour l'alimentation et l'agriculture (), l'Organisation mondiale de la santé (), l' (), le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), ont pris acte de la « menace silencieuse pour la santé publique que représente la RAM dans tous les d' » et exprimé leur inquiétude pour « l'usage incontrôlé d'antimicrobiens sur le continent africain ».

Elles ont par conséquent consolidé leur collaboration ce mercredi avec une déclaration conjointe de huit hauts représentants, au premier jour de la campagne de la semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens (WAAW) pour l'Afrique.

Les antimicrobiens comprennent les antibiotiques, les antiviraux, les antifongiques et les antiparasitaires et sont utilisés pour prévenir et traiter les infections chez les humains, les animaux et les plantes. Les agents antimicrobiens ont en effet sauvé des millions de vies, protégé la santé et le bien-être des animaux ainsi que la sécurité alimentaire. Mais leur utilisation abusive généralisée dans les milieux de la santé et de l'agriculture tue 700 000 personnes chaque année dans le monde. Les résultats d'une étude britanique estiment que 4,1 millions de personnes pourraient mourir en Afrique d'échec des traitements médicamenteux d'ici 2050 à moins que des mesures urgentes ne soient prises.

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La RAM est de ce fait, une crise de santé publique sur le continent africain. Malgré un manque cruel de données sur la RAM en Afrique, certains signes indiquent que la résistance aux antimicrobiens habituellement prescrits est significative. Le , qui tue chaque jour 3000 enfants en Afrique, montre de plus en plus de résistance aux options de traitement autrefois efficaces. La devient résistante aux médicaments généralement utilisés pour la traiter. Les études actuelles indiquent que la résistance aux médicaments contre le augmente et pourrait causer 890 000 décès d'ici 2030 en Afrique subsaharienne.

La RAM est exacerbée par la facilité d'accès aux médicaments sans ordonnance. Un médicament sur dix dans le monde est de qualité inférieure ou falsifié, et la région africaine est l'une des plus touchées dans le monde, par l'utilisation des antimicrobiens de qualité inconnue, sans suivi médical approprié. L'utilisation inappropriée de médicaments antimicrobiens permet aux bactéries, virus, champignons et parasites microscopiques de muter en ” supermicrobes” résistantes aux médicaments conçus pour les tuer. Ces “supermicrobes” peuvent se propager à travers les pays, entraînant des milliers, voire des millions de morts.

Leur traitement entraîne des séjours hospitaliers prolongés et le besoin de médicaments plus coûteux, entraînant d'énormes coûts supplémentaires en dépenses de santé pour les gouvernements et les particuliers. La prévoit que le coût supplémentaire des soins de santé d'ici 2050 pourrait être compris entre 0,33 billion et 1,2 billion de dollars américains.

Dans l'agriculture, la RAM réduit la productivité, entrave la provision d'aliments sains et a un impact direct sur la sécurité alimentaire et la durabilité des moyens de subsistance des communautés agricoles. L'élimination incorrecte des déchets pharmaceutiques, hospitaliers, d'abattoir, humains et animaux contamine l'environnement avec des antimicrobiens et des organismes résistants aux antimicrobiens.

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De ce fait, la RAM n'est pas seulement un problème de santé, mais un problème complexe qui nécessite une approche multisectorielle unifiée. Ainsi, l'engagement des partenaires dans la lutte contre la RAM s'étend à la fois dans les secteurs de la santé publique, de la santé animale, de l'en agriculture et de l'environnement.

Ils œuvreront conformément à leurs compétences pour la promotion d'une approche «Une Seule Santé», le renforcement du plaidoyer pour une utilisation plus prudente des antimicrobiens, le soutien à l'intégration de l'action pour contrôler la RAM dans les mesures de prévention et de contrôle de routine des infections (), ainsi que dans la vaccination, la biosécurité agricole et les bonnes pratiques d'hygiène et le soutien du respect des normes internationales de gestion des déchets humains, animaux et industriels.

Written by Emmanuella Bâ

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