L'opposition ivoirienne fait face à un dilemme suite à l'appel de Bonoua lancé par Laurent Gbagbo. Les partis politiques sont divisés sur la stratégie à adopter.
Opposition ivoirienne se trouve à un tournant décisif après l'appel de Laurent Gbagbo à Bonoua. L'ancien président propose de rassembler toutes les forces opposées au gouvernement actuel en vue de l'élection de 2025.
Opposition ivoirienne se trouve à la croisée des chemins. L'appel de Bonoua lancé par Laurent Gbagbo le 14 juillet 2024 a provoqué des réactions diverses au sein des partis politiques et des organisations de la société civile. Cette initiative vise à rassembler « toutes les forces et tous ceux qui, comme nous, pensent que ce gouvernement ne doit plus être là en 2025. »
Le journaliste ivoirien Ferro Bally analyse la situation : « Et pourtant, l'évidence est telle que même les aveugles voient : aucune force politique ne peut, seule, prendre le pouvoir d'État en Côte d'Ivoire. »
Un paysage politique fragmenté
L'opposition ivoirienne est actuellement divisée en plusieurs factions. Certains partis adhèrent pleinement à l'appel de Bonoua, tandis que d'autres adoptent une position plus nuancée. Le PDCI-RDA, par exemple, semble partagé entre les partisans déclarés et les adversaires résolus de cette initiative.
Cette fragmentation s'explique en partie par l'histoire récente du pays. Ferro Bally rappelle que « l'émiettement de la gauche, au lendemain de la perte brutale du pouvoir, en 2011, et les fractures entre des partis antagonistes les ont pénalisés électoralement aux consultations locales (municipales et régionales) du 2 septembre 2023. »
Le leadership en question
La question du leadership de la future coalition divise profondément l'opposition. Laurent Gbagbo, fort de sa légitimité historique et de son expérience, semble s'imposer naturellement. « J'ouvre mes bras, » a-t-il déclaré, signifiant clairement son intention de prendre la tête du mouvement.
Cependant, cette proposition ne fait pas l'unanimité. Certains opposants émettent des réserves, invoquant la gestion controversée de l'après 2011 par Gbagbo. De plus, le flou entourant les détails du projet suscite des interrogations.
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L'opposition ivoirienne se trouve ainsi dans une situation comparable à celle de l'âne de Buridan, hésitant entre deux options sans parvenir à se décider. D'un côté, une coalition crédible menée par une figure expérimentée. De l'autre, le maintien du statu quo avec le risque de voir le RHDP l'emporter en 2025.
Ferro Bally met en garde : « Face aux enjeux et hésitant encore, sans pouvoir se déterminer, entre une coalition crédible et une locomotive, elle risque de se condamner à laisser en roue libre le RHDP, en 2025, pour un ‘Tako kélé' ou ‘Un coup K.O' Comme en 2020. »
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