Amon Tanoh parle dans Jeune Afrique de Ouattara, du prochain gouvernement et remaniement en Côte d'Ivoire. Et se dit prêt à servir son pays. Décryptage Alexis Gnagno.
Amon Tanoh Marcel serait-il entrain de se dire qu'il aurait dû rester là où il était , c'est-à-dire au RHDP où, directeur de cabinet puis ministre des affaires étrangères de Ouattara, il bénéficiait des avantages du pouvoir ?
Après avoir démissionné de son poste de ministre pour être candidat à l'élection présidentielle, il avait eu des paroles d'autant plus surprenantes qu'il avait, pendant des décennies, cotoyé sans rien dire Ouattara, l'homme qu'il brocardait au stade Houphouët-Boigny le 10 octobre 2020.
Marcel Amon Tanoh avait ce jour-là, dit devant les dizaines de milliers de partisans de l'opposition que « Aucun Ivoirien ne ferait à un autre Ivoirien ce que Alassane Ouattara fait aux Ivoiriens »
Très remonté, il avait invité les Ivoiriens à ne plus reculer face à Ouattara à propos de qui il aura ces mots :
« Il a peur de la Côte d'Ivoire de la majorité, la Côte d'Ivoire plurielle. N'ayez pas peur. Nous sommes prêts à mourir pour notre pays. Nous ne reculerons plus devant rien. Nous sommes debout. Nous en avons marre. Dites-lui de libérer notre pays, de nous le rendre.» avait-il déclaré provoquant la colère de ceux qu'il venait de quitter. Adama Bictogo, très énervé lui répondra sèchement : « Nous disons à Amon-Tanoh : tu dois la fermer ! »
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Décembre 2020. Changement de ton. Amon Tanoh Marcel déclare à Jeune Afrique :
«Si le président Ouattara décide d'ouvrir le gouvernement à l'opposition, on écoutera et on observera. Si je peux servir mon pays, je ne dis pas non. » ah bon !
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Rappelons enfin qu'Amon Tanoh Marcel avait qualifié la candidature du chef de l'état sortant d'« illégale et d'anti-constitutionnelle » allant jusqu'à parler de forfaiture.