L'université Jean Lorougnon Guédé Daloa ouverte le 8 août 2012 est en souffrance. Le mal est si profond que la faculté d'environnement a égrené son chapelet de revendication pour alerter les autorités sur le malaise.
Les raisons du mal être de l'université de Daloa sont liées aux conditions de vie et de travail des étudiants. « A Daloa, nous sommes plus de 5 000 étudiants répartis dans 5 UFR qui se partagent 3 amphithéâtres, 30 salles de travaux dirigés (TD) et 8 laboratoires. En somme il y'a un manque considérable d'infrastructures, manque de matériel didactique, manque de Wifi sur le campus », nous confie un responsable de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci). « Nous dormons à 4 dans les chambres. Il y'a 300 chambres pour 5 000 étudiants », lance un autre en master 2 visiblement remonté.
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Les retards sont aussi constatés au niveau des cours. « En faculté d'environnement, nous accusons un retard d'une année. Pour rattraper notre retard nous subissons des mesures dites années exceptionnelles sans oublier la réduction des heures de cours » affirme Adama étudiant en Master 1. Ouédraogo quand à lui déplore la non maitrise du système Licence master doctorat (LMD) par l'ensemble des administrations.
La délivrance des diplômes et des relevés de notes et l'obtention de stage n'est pas facile à Daloa, « les chefs de département sont chargés de trouver les stages aux étudiants, mais la majorité de ceux qui vont en stage ont des affinités avec les chefs, il faut être son bon petit (protégé NDLR) ».
Karina Fofana