Communiqué de Diomandé Mamadou, Député de la nation, député du Groupe Parlementaire RDR, suite à son communiqué du mercredi 12 septembre 2018 relativement à l'organisation des élections régionales et municipales 2018, et particulièrement à la situation dans la région du Worodougou.
Vu la gravité du moment, j'ai un autre communiqué urgent à diffuser.
En effet, dans la nuit du Lundi 10 Septembre 2018, de retour d'un voyage à Paris, Messieurs Soumahoro Youssouf et Diomandé Kassimi, tous deux membres de notre liste à l'élection du Conseil Régional du Worodougou, sont venus me relater les pressions insupportables et les menaces organisées à leur encontre à l'instar des autres membres de la liste.
Craignant d'être obligés sous la contrainte de signer des documents, ils m'ont confié tous les deux les originaux de leurs Cartes Nationales d'Identité que je vous présente ici à l'écran comme preuve. Craignant pour sa sécurité, Monsieur Soumahoro Youssouf a été obligé de se rendre en France ou il est à l'heure où je vous parle.
Le second, Monsieur Diomandé Mamadou, Directeur Général de l'Administration au Conseil Régional du Folon, a été convoqué ce jour même Vendredi 14 Septembre 2018 par le Directeur de la Décentralisation et par le Président du Conseil Régional du Folon, et menacé de licenciement immédiat s'il ne signait pas un document pour se retirer de notre liste en vue de son invalidation par le Conseil Constitutionnel. Le sieur Keita Ben Zakaria étant introuvable pour conclure ce projet d'invalidation.
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S'étant rendu compte que Monsieur Diomandé Mamadou avait pris la précaution de me laisser sa CNI, il vient d'être dépouillé de son permis de conduire qui devrait servir en lieu et place de la CNI.
Ce sont là des atteintes graves à la démocratie, que l'Etat de Côte d'Ivoire a pourtant choisie comme modèle de gouvernance.
« Des élections locales peuvent-elles justifier de telles instrumentalisations de nos institutions avec des atteintes graves aux libertés individuelles ? »
Peut-on rationnellement imaginer que des personnes qui disposent réellement d'un électorat sur le terrain et qui ont une chance, si minime soit-elle, de gagner ces élections s'engagent dans des manœuvres aussi invraisemblables que déshonorantes ?
Des élections locales peuvent-elles justifier de telles instrumentalisations de nos institutions avec des atteintes graves aux libertés individuelles ?
Je voudrais ici et encore interpeller l'opinion nationale et internationale sur ces graves dérives que rien ne justifie, et adresser une invitation solennelle aux organisations des droits de l'homme et aux observateurs accrédités pour ces élections, à accorder une attention particulière à cette région du Worodougou dans laquelle, si l'on n'y prend garde, pourraient survenir des violences et atteintes graves à nos libertés si chèrement acquises.
Honorable Diomandé Mamadou.
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