Adjoumani depuis Paris : « Il est impensable de concevoir un PDCI en dehors du RHDP »

Kobenan Kouassi Adjoumani à Paris le samedi 17 novembre 2018

Ivoiresoir.net vous propose le discours d'Adjoumani, à l'occasion de son meeting à animé dans un hôtel parisien, le samedi 17 novembre 2018.  

C'est avec un grand plaisir que ma délégation et moi, nous vous retrouvons ce jour même à Paris. J'ai particulièrement souhaité cette rencontre pour échanger avec vous, partager des informations utiles sur la vie de notre chère nation et surtout me prononcer sur certains points saillants de l'actualité politique nationale. En effet, depuis l'apparition des premiers signes de la rupture du d'avec le , notre alliance au pouvoir, je me suis demandé si le PDCI-RDA et le RHDP pouvaient constituer deux entités dissociables.

Je voudrais répondre à cette question en faisant remarquer que le RHDP est la réalisation achevée de ce que le PDCI contient comme projet de société. Car, en réalité le RHDP, fruit de l'union sacrée entre les disciples de , ne peut pas se concevoir sans le PDCI. A cet égard, j'ai du mal à m'imaginer que certains politiciens aux agendas cachés, aux desseins inavoués, veulent profiter de votre éloignement du pays et de la liberté sans limite que leur offre les réseaux sociaux pour faire de l'Hexagone, en particulier, et de l'Europe, en général, un terreau fertile de propagation de fake news et d'intoxications.

En disant cela, je ne pense pas autre chose que ceci : il est impensable de concevoir un PDCI-RDA en dehors du RHDP. Les deux entités sont tellement liées qu'il serait aberrant de les dissocier.

C'est pourquoi, il faut se féliciter que de nombreux cadres du PDCI-RDA se trouvent aujourd'hui au RHDP parti unifié, dont ils ont même été des membres fondateurs.

Mais que s'est-il passé entre le PDCI-RDA et les autres partis membres de la coalition pour qu'on en arrive à cette situation que les irréductibles du PDCI-RDA assimilent à un point de non-retour ?

Mesdames et Messieurs,

Frères et sœurs ici rassemblés,

Je voudrais faire savoir aux uns et aux autres que la création du parti unifié n'est pas une initiative du Président , comme certaines personnes se réclamant de la philosophie du Président Félix Houphouët-Boigny tentent de le faire croire, en accusant le Chef de l'Etat de vouloir faire disparaitre le PDCI-RDA pour tuer l'héritage politique du Président Félix Houphouët-Boigny. Cela n'est pas vrai. L'idée de mettre en place le parti unifié est du Président Henri Konan Bédié. Il suffit seulement de  consulter les archives pour s'en rendre compte. Les faits sont têtus, les paroles s'envolent mais les écrits restent.

Nous avons pour preuve, le communiqué final du 15 février 2016 lors du passage de flambeau entre les Ministres Guikahué et Amadou Soumahoro. Dans ce communiqué, il est dit que le Président Henri Konan Bédié « en accord avec le Président Alassane Ouattara,  informe le parti unifié est dénommé Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Il devra regrouper tous les partis composant le RHDP jusqu'à ce que l'un ou l'autre parti renonce à son identité. »

Comme vous le constatez, c'est le Président Henri Konan Bédié, qui pour la première fois dans le cadre de ce communiqué a évoqué le principe de migration et de fusion des partis membres du RHDP dans le nouveau parti. D'où vient-il donc  que l'on accuse le Président Alassane Ouattara, de vouloir faire disparaître le PDCI-RDA ?

Mesdames et Messieurs, pour achever de vous convaincre, voici ce que disait le Président Henri Konan Bédié lors du troisième anniversaire de l'Appel de , le 17 septembre 2017 : « La mise sur pied du RHDP a donné à notre pays, un outil politique pour lui assurer la paix et le retour à une situation normale dont les effets bénéfiques se font sentir. Notre alliance résout le problème de la gestion du pays. Chacun sait qu'il est désormais impossible à une seule formation politique, si puissante soit-elle, de gérer notre pays. C'est la raison pour laquelle, nous devons, au niveau de notre alliance, nous accepter les uns les autres et trouver entre nous, les moyens de gérer ensemble la Côte d'Ivoire. Ainsi, au quotidien, nous devons apprendre à travailler à la cohésion et dans la cohésion en notre sein. Nous devons être unis et solidaires ; il nous faut pratiquer le vivre ensemble ; la paix est à ce prix.

Allons donc au parti unifié, pour la survie du RHDP et à l'unité des enfants d'Houphouët. » Et je bloque ces paroles du Président Henri Konan Bédié.

Mesdames et messieurs, chers frères et sœurs,

Comme vous le constatez, ce schéma tel que présenté par le Président Henri Konan Bédié, de bonne foi, n'était pas conforme au plan des déstabilisateurs du RHDP qui ont mis tout en œuvre pour le pousser à sortir de l'Accord.

Mieux, ces anti RHDP ont poussé le Président Henri Konan Bédié à exiger l'alternance avant la création du parti unifié, puis à reporter l'examen des textes et statuts du parti unifié à un congrès qui doit se tenir après la présidentielle de 2020. Ils ont même emmené le Président Henri Konan Bédié à renier sa propre signature, en dénonçant l'Accord politique portant création du RHDP puis à en sortir.

« Je ne vais donc pas me laisser distraire, et je ne vais pas non plus répondre à ces chatouillements » (Adjoumani)

Et la cerise sur le gâteau, ces gens ont fait croire au Président Henri Konan Bédié qu'il peut encore diriger le pays, et que le peuple Ivoirien le réclame pour être Président de la République en 2020. La dernière déclaration de M. Gnamien Yao est assez révélatrice de ce que nous avançons. En effet dit-il : « depuis le renouvellement du mandat du Président Henri Konan BEDIE à la tête du PDCI-RDA […], tous les dirigeants du PDCI-RDA savent qu'il est et demeure le candidat naturel du PDCI-RDA à la Présidentielle de 2020. Pour ce faire, le Président Henri Konan BEDIE n'a pas besoin d'informer de façon particulière qui que ce soit. Il appartient aux dirigeants du PDCI-RDA de s'imprégner de cette tradition bel et bien du PDCI-RDA, pour faciliter le plébiscite de sa candidature. »

Dès lors, le Président Henri Konan Bédié n'avait d'yeux que pour ces flatteurs qui vivent à ses dépens. Tous ceux qui osaient lui parler de RHDP étaient traités comme des indésirables, des ennemis du PDCI-RDA. Je ne vais pas m'attarder ici sur le Bureau Politique du 17 juin 2018 où des badauds instrumentalisés et conditionnés ont passé leur temps à huer et à humilier de hautes personnalités de la République comme le Vice-Président Kablan Duncan, des présidents d'institutions  et des ministres. Malgré cet environnement austère, plus des deux tiers des intervenants se sont prononcés en faveur du maintien du PDCI-RDA dans le RHDP. En dépit de cela, le communiqué final a fait triompher la loi de la minorité sur la majorité.

Au sortir de ce Bureau Politique, il s'est imposé à nous de créer un mouvement interne au PDCI-RDA, dénommé « SUR LES TRACES D'HOUPHOUET-BOIGNY », pour faire entendre la voix des pro RHDP puisque le Président Henri Konan Bédié avait reconnu lui-même qu'au sein du parti, il existait des pro et des anti RHDP.

Nous avons sillonné le pays, organisé des meetings et les images des succès de ces rencontres populaires ont été abondamment partagées sur les réseaux sociaux et dans les médias publics et privés. Les militants du PDCI-RDA ont poussé partout un retentissant « oui » au projet du RHDP parti unifié. Malgré cela, le PDCI-RDA s'est enfermé dans la logique de rupture en balayant tous les délégués départementaux, élus et cadres qui osaient parler de RHDP.

Au sein de toutes les instances, c'était une chasse aux sorcières généralisée. Pis, ils sont allés jusqu'à nous exclure du PDCI-RDA sans même nous entendre. Ce qui est grave dans un parti dit de dialogue.

Mesdames et messieurs, chers frères et sœurs,

J'ai  tenu à faire ce tour d'horizon pour emmener les uns et les autres à  comprendre, que contrairement, à ce qui circule sur les réseaux sociaux jamais le PDCI-RDA n'a été contraint à pas forcé, vers le parti unifié. Qu'il s'agissait d'un projet commun qui devrait être mis en œuvre conformément à un modus operandi concerté.

Mais il se trouve qu'en cours de chemin, le PDCI-RDA s'est rétracté. De façon spectaculaire, le Président Henri Konan Bédié a été forcé par M. Guikahué et ses amis, à faire marche arrière, en reniant même sa propre signature. Et, à partir de là, tout le reste a découlé. Le PDCI-RDA est rentré dans une logique de rejet, de reniement, de mensonges et de défiance.

La direction du parti a voulu nous museler, nous autres qui essayons d'en appeler au ressaisissement et à la retenue. Au nom d'une certaine discipline du parti, on a voulu nous imposer d'aller aux élections locales en PDCI-RDA, alors que depuis des mois avant même la date du scrutin, des listes RHDP avec des têtes de liste PDCI avaient déjà été constituées.

Le hic, c'est que ni M. Guikahué, ni M. Billon, ni M. N'Dri Narcisse qui constituaient la troïka des anti-RHDP, n'ont voulu être candidats. Ils étaient dans le beau rôle. Au passage, je vous informe que les candidats qu'ils ont soutenus à Gagnoa et à Dabakala au titre du PDCI-RDA ont été battus proprement par le RHDP.

Nous-même, candidat au titre du RHDP dans le , nous avons étalé notre adversaire du PDCI-RDA qui a voulu se consoler en parlant de fraudes imaginaires et en organisant des manifestations violentes. D'autres candidats du PDCI-RDA se sont fort illustrés dans ce triste registre, donnant du PDCI-RDA, l'image d'un parti qui a du mal à assumer ses propres choix politiques et leurs conséquences.

Dans cette posture rétrograde, il a fallu que des cadres du PDCI-RDA et non des moindres, à travers le mouvement « SUR LES TRACES D'HOUPHOUET-BOIGNY » se lèvent pour constituer la passerelle par laquelle le PDCI-RDA et le RHDP parti unifié vont se tendre la main pour réaliser la nécessaire alliance des enfants d'Houphouët-Boigny, ce grand rêve d'union et d'amour du Président Félix Houphouët-Boigny lui-même.

En effet, il aurait été suicidaire pour le PDCI-RDA de n'avoir aucun de ses cadres dans le RHDP, en tant que parti unifié. Au lieu donc de nous jeter la pierre, il faut plutôt nous encourager à faire la médiation et à jouer à fond notre rôle de courroie de transmission entre le PDCI-RDA et le RHDP.

Mesdames et Messieurs,

Chers frères et sœurs, militants, militantes et sympathisants du PDCI-RDA et du RHDP

Ce qui préoccupe aujourd'hui le Président de la République et le RHDP, c'est la stabilité de notre pays et son développement. Le PDCI-RDA, à travers M. Guikahué et M. Billon a décidé de se ranger du côté de l'opposition et reproche entre autre au Président Alassane Ouattara, non seulement de faire du développement au profit des régions du nord mais aussi de ne faire que la promotion des cadres du nord.

Face à ce jeu dangereux auquel se livrent ces démagogues, dont l'objectif  est d'opposer les et de les pousser à la révolte, nous ne pouvons rester indifférent.  Je voudrais surtout rappeler à leurs mémoires, deux importantes tirades du Président Henri Konan Bédié qui définitivement vont leur rabattre le caquet. Voici justement ce que le Président Henri Konan Bédié a écrit, parlant des actions de développement du Président Alassane Ouattara, à l'occasion de l', le 17 septembre 2014. Et je cite : « Dès son accession à la magistrature suprême, le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, prenant la mesure de la situation désastreuse du pays, suite à la crise postélectorale, a entrepris de vastes travaux de reconstruction. Mettant à profit son carnet d'adresses, il a mobilisé d'importants moyens financiers pour ouvrir des chantiers sur toute l'étendue du territoire national. Ainsi, en quatre années d'exercice effectif du pouvoir, il a réussi à remettre le pays au travail, en lui permettant de retrouver son lustre d'antan. » Ces propos que je bloque, sont bel et bien du Président Henri Konan Bédié qui reconnaît le travail colossal abattu par le Président Alassane Ouattara sur toute l'étendue du territoire national, dans le cadre d'un développement global et équilibré. D'où vient donc que M. Billon s'acharne à vouloir discréditer un Gouvernement auquel il a lui-même participé par le passé ?

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Mieux, le Président Henri Konan Bédié, ayant assumé les hautes fonctions de Chef de l'Etat sait de quoi il parle, quand il s'agit de développement. Et il va plus loin en affirmant ceci : « Mon jeune frère Alassane Ouattara, permets-moi de rappeler très brièvement le bilan plus que flatteur que j'observe, avec les Ivoiriens, de ton mandat à la tête de la Côte d'Ivoire. Outre les grands travaux entrepris dans toute la Côte d'Ivoire qui se trouve ainsi en chantier, tu as pris la décision de visiter les différentes régions du pays. Et dans ces régions, tu as eu à refaire ou à bitumer les voiries des principales villes traversées, de reprofiler les routes, de renforcer l'hydraulique par la réparation de pompes et des forages nouveaux ou la construction de châteaux d'eau, d'étendre ou de renforcer le réseau électrique. Tu as repris la réhabilitation et la construction de bâtiments administratifs. Tu n'as pas oublié la formation de nos enfants par la construction d'écoles primaires, de collèges et de lycées et pour la santé des populations, tu as pourvu à la réalisation de centres de santé, d'hôpitaux avec leurs équipements. Toutes ces réalisations sont faites pour le développement durable du pays et donc pour la stabilité et la paix. » Et je bloque encore.

Au regard de ces deux tirades, il est temps, plus que jamais temps d'arrêter d'abuser de la conscience des Ivoiriens. Quant aux prétendues nominations des seules cadres du nord dont parle de façon éhontée, M. Billon, je voudrais faire observer que sous le Président Félix Houphouët-Boigny, personne ne faisait de distinction entre Ivoiriens du nord, du sud, de l'est ou de l'ouest. On se côtoyait dans nos écoles et dans l'administration sans chercher vraiment à savoir d'où venait X ou Y.

C'est après la mort du Président Félix Houphouët-Boigny qu'on a commencé à parler de sefonisme, puis d'ivoirité. Sous le régime de M. Gbagbo, on parlait du fameux BAD (Bété, Attié, Dida). En réalité depuis son accession au pouvoir, le Président Alassane Ouattara, outre les cadres du RDR, a composé avec ceux du PDCI-RDA, du l'UDPCI, du MFA, de l'UPCI, du PIT et avec tous ceux qui l'ont aidé dans la conquête du pouvoir.

Mesdames et Messieurs, chers frères et sœurs,

L'objectivité nous commande d'admettre que le PDCI-RDA, qui affirme sur tous les toits qu'il est lésé dans le partage des postes, est bel et bien partie prenante du pouvoir actuel. Ce parti, depuis 2011, cogère le pays avec le Président Alassane Ouattara jusqu'à ce jour. Je dis ici et je le répète, haut et fort depuis Paris. Et en matière de nominations, voici des exemples édifiants.

S'agissant des postes institutionnels et assimilés. Nous avons :

SEM , cadre PDCI-RDA, Vice-président de la République depuis le 16 janvier 2017. Il a occupé successivement les postes de Ministre des Affaires Etrangères, du 1er juin 2011 au 21 novembre 2012, puis de Premier Ministre et de Ministre de l'Economie et des Finances du 21 novembre 2012 au 10 janvier 2017. Aujourd'hui il est Vice-président de la République.

M. , cadre PDCI-RDA, Président du Sénat depuis le 5 avril 2018. Avant d'être nommé à ce poste, il a assuré les fonctions de Garde des Sceaux, Ministre d'Etat, Ministre de la Justice du 11 avril 2011 au 21 novembre 2012, puis celles de Premier Ministre, du 13 mars au 14 novembre 2012 et de Ministre d'Etat auprès du Président de la République. Aujourd'hui il est Président du Sénat.

M. Zadi Kessy, cadre PDCI-RDA. Il fut Président du Conseil Economique et Social de mai 2011 à juin 2016 sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara.

M. Diby Koffi Charles, cadre PDCI-RDA, Président du Conseil Economique, Social, Culturel et Environnemental, en fonction depuis le 16 juin 2016. Précédemment Ministre de l'Economie et des Finances (qui avait en charge le Ministère de l'Economie et des Finances et le Ministère du Budget). Il a été nommé Ministre des Affaires Etrangères le 21 novembre 2012 avant d'occuper des hautes fonctions de Président du Conseil Economique, Social, Culturel et Environnemental.

M. , cadre PDCI-RDA, nommé Président de la Commission Dialogue Vérité Et Réconciliation (CDVR) en septembre 2011.

M. Aphing Kouassi, Président de la Cour Suprême, depuis le 18 février 2015.

  1. Gnamien N'Goran, cadre PDCI, a quant à lui assuré la fonction d'Inspecteur Général d'Etat de 2011 à 2017.

M. , cadre PDCI-RDA, Inspecteur Général d'Etat depuis 2017 et anciennement Directeur de Cabinet du Premier Ministre.

M. Achi Patrick, cadre PDCI-RDA et Secrétaire Général de la Présidence depuis le 11 janvier 2017 après avoir assuré la fonction de Ministre des Infrastructures Economiques du 5 décembre 2010 au 9 janvier 2017. Aujourd'hui, il est Secrétaire Général de la Présidence.

M. Beugré Mambé, cadre PDCI-RDA, Gouverneur du District d', depuis 2011, Ex-Ministre auprès du Président de la République Chargé des Jeux de la Francophonie pour ne citer que ceux-là.

Au delà de ces cadres qui se réclament du PDCI-RDA, nous pouvons citer d'autres Présidents d'Institution qui ne sont pas du Nord de la Côte d'Ivoire, contrairement aux allégations mensongères de M. Billon. Ce sont entre autres :

La Grande Chancelière de l'Ordre National, Mme Henriette Dagri Diabaté, Sa Majesté Nanan Amon Tanoé, Président de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels et M. Thiam Augustin, Gouverneur du District de .

A l'opposé, voici les institutions qui ont à leur tête des cadres du RDR :

  • L'Assemblée Nationale dirigée par M. Soro Guillaume
  • La Primature : M. Amadou Gon Coulibay
  • La Médiature : M. Toungara (à la fois du nord et de l'ouest)
  • La Haute Autorité de la Bonne Gouvernance : M. N'Golo Coulibay
  • Le Conseil Constitutionnel : M. Koné Mamadou

Si nous devons poursuivre avec les nominations à des hautes responsabilités, nous pouvons citer pêle-mêle, des personnalités non ressortissantes du nord :

  • M. Brindou Mbia, Directeur Général de la Police jusqu'à sa retraite
  • Le Commandant Supérieur de la Gendarmerie, le Général Kouassi Nicolas qui a remplacé le Général Gervais Kouassi
  • Le Directeur Général du Trésor, M. Assahoré Jacques
  • Le Directeur Général de l'Ageroute, M. Pierre Dimba
  • Le Directeur Général du Port
  • Le Directeur Général des Douanes

Et que dire des nombreux Présidents de Conseils d'Administration et Directeurs Généraux qui sont des cadres du PDCI-RDA ? Nous n'allons pas faire allusion à tous ces hauts cadres des autres régions autres que le nord qui sont des Directeurs de Cabinet, des Directeurs Centraux et assimilés, dans toutes les administrations.

Et puis le PDCI-RDA qui prétend donc être lésé, combien de cadres du nord a-t-il proposé aux différents Gouvernements depuis 2001 jusqu'à ce jour ? Les non sachants me citeront certainement Billon. Mais, à ceux-là, je voudrais faire remarquer que M. Billon a été nommé ministre par rapport à sa qualité de militant actif du RDR, précédemment Président du Conseil Régional du , sous la bannière RDR, reconnu aujourd'hui pour son activisme au PDCI-RDA anti RHDP.

Au regard de ce qui précède, nous estimons que pour accuser les autres, il faut être irréprochable soi-même sur ce chapitre.

Je n'accepte donc pas que des personnes en mal et en quête de publicité présentent le Président Alassane Ouattara comme quelqu'un qui n'est pas reconnaissant. Ce n'est pas vrai. Je ne souhaite pas continuer à dresser le chapelet des nominations des cadres du PDCI-RDA par le Président Alassane Ouattara, au risque d'attirer la colère des cadres du RDR.

Mesdames et Messieurs, chers frères et sœurs,

A ceux qui nous accusent d'avoir un agenda caché par rapport à notre mouvement « SUR LES TRACES D'HOUPHOUET-BOIGNY », nous leur répondons en disant ceci : oui nous avons un agenda caché. Notre agenda caché, c'est le RHDP. Ce sont les retrouvailles de tous les enfants d'Houphouët-Boigny dont le chef incontesté est bel et bien le Président Alassane Ouattara, Président du RHDP. Et, c'est cette noble cause qui motive mon combat. Je ne vais donc pas me laisser distraire, et je ne vais pas non plus répondre à ces chatouillements.

Depuis toujours, j'ai été constant dans cet engagement, parce que je suis convaincu de la justesse de ce combat. Et c'est pour cette raison que nous avons créé le mouvement « SUR LES TRACES D'HOUPHOUET-BOIGNY ». Ce sont les autres qui ont changé, ce sont eux qui ont pris un autre chemin. Ils ont choisi de créer une plateforme avec des politiciens de tout acabit pour chasser les enfants d'Houphouët de la tête du pays.

Donc, voici leur projet. Aujourd'hui, ce n'est plus le Président Henri Konan Bédié qui dirige le PDCI-RDA. Le parti est pris en otage par M. Guikahué et M. , ainsi que tous leurs amis, qui prennent une décision de nomination aujourd'hui et qui la rapportent moins d'une semaine après. Çà, ce n'est pas du Bédié.  Ce n'est pas avec des cœurs chargés, remplis de haine et de rancœurs que M. Guikahué et M. Billon pourront être de bons dirigeants pour la Côte d'Ivoire.

Le Président Félix Houphouët-Boigny qui est notre référent politique, nous a toujours déconseillé la violence, la haine, les discours guerriers, l'intolérance et l'exclusion. Après avoir créé et dirigé le PDCI-RDA durant plusieurs décennies, combien de militants le Président Félix Houphouët-Boigny a-t-il exclu ? Comparez aux statistiques d'aujourd'hui et vous tirerez les conclusions de vous-même.

Comme vous le constatez, Mesdames et Messieurs, le parti navigue à vue. La situation est devenue tellement grave que des personnes insoupçonnées dans l'entourage du Président Henri Konan Bédié commencent à donner de la voix. En effet, il y a quelques semaines, c'était le député de Daoukro qui invitait, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, à la reprise du dialogue entre les Présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié.

Hier, c'était le propre neveu du Président Henri Konan Bédié, M. Jean Marc Bédié, qui lançait une pétition pour le retour du PDCI-RDA au sein du RHDP. Mais dites-moi chers amis, est-ce qu'il y a une différence entre l'objectif de cette pétition et le combat du mouvement « SUR LES TRACES D'HOUPHOUET-BOIGNY ».

Je pense qu'en pareille situation, les uns et les autres devraient marquer un arrêt pour réfléchir un peu et non réagir comme M. Guikahué l'a fait en pondant un communiqué de démenti au nom de la direction du PDCI-RDA.

  1. Guikahué et M. Jean-Louis Billon, aiment-ils plus le Président Henri Konan Bédié et le PDCI-RDA que ces personnalités qui partagent le quotidien et la proximité du président du PDCI-RDA ?

Que dire alors de ce dernier déjeuner entre la Première Dame, Dominique Ouattara et l'ex-Première Dame,  ? Cette rencontre est en soi, un message que ces deux grandes dames envoient aux radicaux de tous bords.  Tout cela nous conforte que nous, au niveau de notre mouvement, nous avons choisi la voie de la sagesse.

Mesdames et Messieurs, chers frères et sœurs,

Notre pays amorce un tournant décisif dans la marche collective des Ivoiriens vers le développement et le progrès social impulsés par le Père fondateur, le Président Félix Houphouët-Boigny. Nombre d'observateurs politiques indiquent que les élections générales de 2020, si elles ne sont pas bien négociées, risquent de compromettre gravement la paix et la stabilité que le Président Alassane Ouattara et son gouvernement se sont employés à bâtir depuis 2011.

Anticiper les difficultés futures devient le moyen le plus sûr de garantir à notre Pays un avenir de paix. C'est le sens de notre engagement, nous qui à notre humble niveau avons été témoins des sacrifices consentis par le Président de la République et son frère aîné le Président Henri Konan Bédié dans le cadre du RHDP.

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Créer les conditions d'une paix durable en Côte d'Ivoire reste la tâche la plus essentielle qui doit préoccuper l'ensemble des Ivoiriens, des plus hautes autorités aux citoyens les plus anonymes. Si nous voulons nous accrocher à nos principes, nos intérêts particuliers ou faire le culte de nos meurtrissures, il est évident que nous nous éloignerons de la paix.

C'est pourquoi je voudrais humblement inviter l'ensemble des Ivoiriens à aller au-dedans d'eux-mêmes et à offrir ce qu'il y a de meilleur pour maintenir notre beau Pays sur les rails du développement. Les Livres Saints l'indiquent : il y a un temps pour se quereller, se diviser, se combattre, mais il y a aussi un temps pour s'aimer, se pardonner, se parler et se comprendre. Je crois que ce temps est arrivé. Le Père Fondateur ne dit-il pas que le dialogue est l'arme des plus forts ?

Des exemples de dialogue constructif dans un passé récent en et ailleurs nous interpellent, chers frères et sœurs ivoiriens. Revisitons ensemble les grandes actions authentiques de paix qui ont épaté le monde :

– au , le Président et son opposant, qui se sont tous deux proclamés Président après les élections présidentielles, laissant présager le remake des grandes violences des élections antérieures, ont surpris et le Kenya et la Communauté internationale en trouvant en eux-mêmes les ressorts pour se réconcilier et garantir ainsi la paix et la stabilité à leur vaillant peuple ;

– l'Érythrée et l'Éthiopie, rivaux notoires, ont surpris le monde en mettant fin à leur rivalité datant de plusieurs décennies ;

– en Colombie le Gouvernement et les FARC ont également surpris le monde à travers la conclusion et l'aboutissement heureux d'un accord de paix après plus de cinquante ans de guerres fratricides ;

– la Corée du Sud et son voisin du Nord sont dans cette même dynamique de sursaut fraternel pour offrir à leurs peuples la paix et peut-être la réunification.

Voici donc chers frères et sœurs les faits concrets de dépassement de soi et de sursaut national : offrir un horizon nouveau de paix là où tout le monde n'y croyait plus. Avec ces exemples épatants je voudrais rêver avec vous de voir le symbole très fort du rapprochement entre les Présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara.

Je vous invite à méditer ces phrases du Président Henri Konan Bédié, lui-même. « Différents acteurs membres de l'alliance politique qui dirige le pays, au lieu de se soumettre aux instructions données par le Président de la République et moi-même, se sont engagés dans des discussions vaines et stériles qui mettent à mal la cohésion au sein de l'alliance et la paix dans notre pays. C'est la raison pour laquelle je crois devoir donner quelques indications relatives à cet appel.

Tout d'abord, je tiens à rappeler que dans un couple ou dans une alliance, il y a toujours des hauts et des bas. Un vieil adage bien de chez nous dit que la langue et les dents se trouvent dans une même cavité, la bouche ; mais il arrive aux dents, de temps à autre, de mordre la langue qui ne sort pas pour autant, de cette cavité. C'est la nature des choses. Certains ont pu percevoir l'existence de difficultés entre le Président Alassane et moi-même. Il n'en est rien. Notre objectif commun a été et reste le retour définitif à la paix et le bonheur des Ivoiriens. Et je suis persuadé qu'au sujet de l'alternance, nous nous entendrons pour proposer un candidat qui sera accepté par tous.

C'est pourquoi, nous devons tous désarmer nos plumes et nos langues, taire nos querelles de clocher, pour aller vers un seul objectif, celui de renforcer notre alliance, le RHDP pour assurer la paix que nous a léguée le père de la nation, le Président Félix Houphouët-Boigny. » Fin de citation. Et je bloque définitivement. Vivement que cela soit entendu de tous ! 

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