Le Sénateur Paulin Allomo s’attaque à Bédié : « 85 ans, on possède encore toutes ses facultés mentales et intellectuelles ? »

Le Sénateur Paulin Allomo dresse le bilan d'Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA, qu'il juge catastrophique quand il était à la tête du pays.

Aussi les Baoulés ne veulent pas être le deuxième gaou de Bédié. Quand on a presque 90, il est important de marquer une pause pour faire un bilan de son passé. En effet, dès la prise du pouvoir du président de l'Assemblée nationale d'alors qui était , au bénéfice de l'article 11 nouveau de la Constitution de 1960, à la suite du décès du père de la Nation, le président , sa priorité a été de construire son village natale, Prepressou ainsi que celui de son épouse, Koukourandoumi. Les affaires de l'État ont été, de ce fait, mises de côté au profit d'intérêts égoïstes et peu défendables.

Le programme de développement dénommé « L'Éléphant d'  » qui était son bréviaire et qui a mobilisé des fonds importants, n'a valu que pour l'effet d'annonce , parce que peu de choses ont été réalisées. Au plan de la gestion des ressources humaines et de l'armée, ce fut la catastrophe. A preuve, c'est sous son règne que la Côte d'Ivoire a connu le premier coup d'État de son histoire. Henri Konan Bédié n'a pas pris conscience de la dimension du rôle d'un chef d'État. S'est-il une seule fois poser cette question :  » Est-ce que, dès ma prise de pouvoir, j'ai pris conscience de l'ampleur de la mission qui incombe à un chef de l'État ? Si j'en avais pris conscience, comment pouvais-je prononcer un discours offensif le 22 décembre 1999 et aller m'asseoir à pour préparer Noël.

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Sinon comment peut-il créer une pénurie de ciment dans toute la Côte d'Ivoire , rien que pour construire son village et celui de sa femme ? Cette même désinvolture dans la gestion du pouvoir se traduire par le laisser-aller que nous constatons aujourd'hui dans la gestion du patrimoine du PDCI, à travers les sièges de Treichville et de pour ne citer que ces deux cas symboliques. Quand Félix Houphouët-Boigny mourait, il lui a laissé un parti fort et national. Qu'a-t-il fait pour que l'implosion de ce parti en plusieurs fractions ( RDR, UDPCI, MFA,…) n'ait pas lieu ?

Pire, a-t-il suffisamment pris conscience pour que le peu du PDCI qui lui restait ne puisse connaît lui aussi l'éclatement ? Que lui reste-t-il alors? Une coquille vide! Pourquoi n'a-t-il pas, lui, en tant que doyen du , usé de toutes ses capacités pour ne pas quitter le RHDP ? Son égoïsme personnel légendaire n'a-t-il pas encore dominé sur l'intérêt national ? S'est-il assez occupé des militants du PDCI qui sont restés avec lui pour tenter encore de les entraîner dans son dernier naufrage? Quand il était au RHDP, tous les postes dédiés au PDCI, les a-t-il octroyés à ceux qu'il veut aujourd'hui entraîner dans son naufrage ? Il octroyait tous ces postes, rien qu'aux membres de sa famille.

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Pourquoi ne peut-il pas céder le flambeau à une jeune génération ? Henri Konan Bédié n'est-il pas le vrai problème de la Côte d'Ivoire depuis la mort d'Houphouët ? C'est lui qui est l'auteur de l'éclatement du grand parti que Félix Houphouët-Boigny a laissé. Sa faiblesse a permis aux militaires d'arriver au pouvoir. Cela a ensuite entraîné l'arrivée au pouvoir des refondateurs aventuriers inexpérimentés. Après son discours catastrophique à l'Assemblée nationale, Henri Konan Bédié est allé tranquillement passer les fêtes du nouvel An chez lui à Daoukro.

Même les premiers coups de feu qui crépitaient à , ne lui ont pas fait prendre conscience du danger qui planait sur le pays. Il est resté tranquillement dans son village, plus préoccupé que jamais à faire la fête. Et l'inévitable arriva. Le coup d'État était consommé. Cette attitude de passivité inexcusable démontre le peu de conscience de la responsabilité que Monsieur Henri Konan Bédié a pour les affaires de l'État. Aujourd'hui que le président a choisi le Premier ministre comme candidat du RHDP, à l'élection présidentielle de 2020, au lieu d'aider cet arrière-petit-fils du patriarche Gon Péléforo Coulibaly, Henri Konan Bédié cherche plutôt à le combattre.

Alors qu'il se proclame lui-même héritier de Félix Houphouët-Boigny. Comment comprendre qu'il puisse refuser son soutien à l'arrière-petit-fils de celui qui a été le père spirituel et le guide politique de Félix Houphouët-Boigny ? N'est-ce pas le patriarche Péléforo Gon Coulibaly qui a fait de Félix Houphouët-Boigny , l'homme politique que tout le monde respecte et admire aujourd'hui ?

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En vérité, monsieur Henri Konan Bédié,,dans son naufrage, veut entraîner toute la communauté baoulé avec lui. Son âge vénérable devrait pourtant logiquement conseille à plus de sagesse. Les Baoulés ne voient-ils pas l'image des bâtiments du PDCI à Treichville, à Yamoussoukro , délaissés par Henri Konan Bédié ? La maison du PDCI à Yamoussoukro délabrée est tout un symbole de la gestion chaotique de Bédié. Par sa faute, Félix Houphouët-Boigny est mort une deuxième fois. C'est pourquoi les Baoulés refusent d'être le deuxième gaou de Bédié. La communauté baoulé dit qu'elle ne veut pas être le « gnata » d'Henri Konan Bédié.

Aussi, il en découle que, depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny en 1993, jusqu'en 2011, la Côte d'Ivoire a connu un recul de 18 ans, dans sa marche économique et dans son développement. Cela fait près de 18 générations sacrifiées. Un recul incommensurable que continue de payer encore les par la faute d'Henri Konan Bédié. Konan Bédié ne reste-t-il pas le problème de la Côte d'Ivoire , sinon comment comprendre que lui, le promotionnaire à l'Assemblée nationale du père du candidat du RHDP , le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, ne supporte pas celui-là qui est son fils.

Celui-là pour qui les Baoulés dans leur ensemble , ont un devoir de reconnaissance, parce qu'arrière-petit-fils du patriarche Gon Péléforo Coulibaly, père spirituel de Félix Houphouët-Boigny. Quels que soient leurs bords, les Baoulés voteront en reconnaissance pour le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly au soir du 31 octobre, parce que les Baoulé ne veulent pas voir un Paul Biya bis au pouvoir en Côte d'Ivoire.

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Parce que les Baoulé veulent avoir un chef d'Etat qui peut tenir 12 heures d'affilées au bureau. Parce que les Baoulé veulent avoir un chef d'Etat qui peut tenir dans les avions, après plusieurs heures de travail, dans les conférences internationales. L'homme étant ce qu'il est, les Baoulé se posent la question de savoir si à 85 ans, on possède encore toutes ses facultés mentales et intellectuelles. Alors ils ne veulent pas ce gros risque qui les entraînera inéluctablement au naufrage.

Written by Paulin Allomo

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