Blaise Compaoré devenu persona non grata en France : les raisons

Jean-Claude Djéréké revient sur les relations entre la France et Blaise Compaoré, chassé du pouvoir le 31 octobre 2014, aujourd'hui persona non grata à Paris.

« , chassé du pouvoir le 31 octobre 2014 par le peuple burkinabè qui était contre la modification de l'article 37 de sa Constitution, ne pourra pas se soigner en . Il est devenu persona non grata dans un pays dont il fut un serviteur fort zélé. La preuve, l'ambassade de France en Côte d'Ivoire aurait opposé une fin de non-recevoir à sa demande de visa » a révélé Jean-Claude Djéréké.

Pour cet homme de Lettre, « Honte à lui et à tous les dirigeants africains qui se rendent dans l'Hexagone dès qu'ils ont mal à la tête ou au dos, qui font plus confiance aux médecins français qu'à ceux d'Afrique dont la compétence n'est plus à démontrer ! »

« Au lieu de doter son pays d'un hôpital aussi moderne que celui que construisit Issoufou Mahamadou avant la fin de ses deux mandats à la tête du Niger pour “assurer l'accès aux soins de santé de qualité à toute la population du Niger et même de la sous-région, mais aussi et surtout réduire le nombre des évacuations sanitaires qui ont un coût considérable sur le budget de l'État nigérien”, Compaoré préférait enrichir les gens de son clan, » a lancé Jean-Claude Djéréké.

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« Le natif de Ziniaré fut effectivement protégé pendant près de 30 ans par les autorités françaises. Disons-le tout net : la France n'a aucun intérêt avec des gens qui ont perdu le pouvoir ou leur médaille comme Meka dans le beau roman de Ferdinand Oyono. Elle n'a rien à faire ou ne fait rien avec ceux qui ne font plus son affaire » poursuit-il.

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« La France a montré à plusieurs chefs d'État africains qu'elle n'avait pas d'amis mais des intérêts et qu'elle pouvait les abandonner à leur triste sort si elle n'avait plus rien à obtenir d'eux ».

« Compaoré aurait compris cela plus tôt qu'il se serait peut-être abstenu de se faire le complice de ceux qui étaient dérangés par les discours et les actes de Sankara ou de prêter main forte à Sarkozy pour la déportation de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale » a-t-il conclu.

Written by Christian Binaté

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