Bouaké sans eau : la deuxième ville de Côte d'Ivoire est toujours confrontée à une pénurie d'eau. Une pénurie qui dure depuis trois mois et qui est liée au réchauffement climatique, selon les experts.
« C'est cafard qui sort du robinet en ce moment », résume, fâchée, Honorine Babalou, couturière de 20 ans, en transportant sur sa tête une bassine d'eau livrée par un camion citerne dans les rues terreuses d'un quartier populaire de Bouaké.
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« C'est le changement climatique. Il pleut beaucoup moins, le soleil est plus fort depuis quelques années »
Le lac du barrage de la Loka à sec
Le lac du barrage de la Loka qui fournissait les 3/4 de l'eau de la ville est à sec ou presque. Ses 28 millions de m3 se sont réduits à une peau de chagrin, rendant ubuesque un panneau « Pêche et baignade interdites » devant un champ d'herbe désormais située à plusieurs centaines de mètres du point d'eau.
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« Ici, on vit d'agriculture. Mais, avec le manque d'eau, on ne peut plus planter comme on le voudrait. Il y a une baisse des revenus, c'est évident. Les temps sont durs »
Ici, on vit d'agriculture
« C'est le changement climatique. Il pleut beaucoup moins, le soleil est plus fort depuis quelques années », souligne Yeboué Ouffoué, chef du petit village d'Angoua-Yaokro situé près du barrage construit à la fin des années 1970. Ancien préfet, aujourd'hui âgé de 85 ans, l'homme a le recul nécessaire pour constater l'évolution sur la durée.
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Il s'inquiète pour les 300 habitants: « Ici, on vit d'agriculture. Mais, avec le manque d'eau, on ne peut plus planter comme on le voudrait. Il y a une baisse des revenus, c'est évident. Les temps sont durs ».
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