Centrafrique : la Cour constitutionnelle valide la réélection de Touadéra à la présidence (PAPIER GENERAL) – Actualités 18/01/2021

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ACTUALITES BANGUI, 18 janvier 2021 (Yeclo avec Xinhua) — La Cour constitutionnelle centrafricaine a validé lundi la réélection de Faustin-Archange Touadéra à la présidence de la Centrafrique.

Selon les résultats définitifs proclamés ce lundi par la haute juridiction, M. Touadéra a remporté son second mandat dès le premier tour du scrutin avec 53,16% des voix, contre 53,92% selon les résultats provisoires.

Au lendemain de l’annonce des résultats provisoires le 4 janvier par l’Autorité nationale des élections (ANE), des opposants ont demandé à la Cour constitutionnelle d’annuler le scrutin en raison de « fraudes massives » et de la très faible participation.

L’élection s’est tenue le 27 décembre dernier sous la menace de groupes armés, qui se sont coalisés depuis la mi-décembre pour lancer une offensive contre le gouvernement.

La nouvelle alliance, sous l’appellation de Coalition des patriotes pour le changement, a multiplié les attaques, notamment dans les provinces, et a juré de « marcher sur Bangui », la capitale. Le gouvernement a accusé François Bozizé, ex-chef de l’Etat dont la candidature à la présidentielle avait été invalidée, d’être l’instigateur des troubles pour tenter un coup d’Etat.

Le 13 janvier, des rebelles ont lancé une attaque coordonnée aux entrées nord et sud-ouest de la capitale. L’invasion a été repoussée par l’armée centrafricaine, appuyée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). Un Casque bleu a perdu la vie lors des combats.

Depuis le 25 décembre, cinq Casques bleus sont tombés dans des affrontements avec les groupes armés coalisés. La MINUSCA accuse les rebelles ainsi que leurs « alliés politiques », dont l’ex-président Bozizé.

Si l’armée centrafricaine et la MINUSCA sont en alerte maximale pour défendre la capitale, Bangui risque d’être asphyxiée économiquement avec le blocus des rebelles sur le couloir reliant Bangui à Garoua-Boulaï (Cameroun), stratégique pour les activités d’import-export de la Centrafrique, pays enclavé.

Une hausse de jusqu’à 240% des prix des produits alimentaires importés a été enregistrée sur les marchés de Bangui et de ses environs, selon la dernière étude de l’Institut centrafricain des statistiques et des études économiques et sociales (ICASEES).

La semaine dernière, un premier convoi de camions transporteurs de marchandises en partance de Bangui a pu reprendre la route vers le Cameroun voisin sous haute protection militaire. L’escorte devrait aussi accompagner des camions au retour pour approvisionner la capitale.

La crise en cours a provoqué la fuite de quelque 60.000 Centrafricains supplémentaires cherchant refuge dans les pays voisins, selon les Nations Unies. Fin

Written by Yeclo avec Xinhua

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