Civils tués en Ethiopie: l’ONU demande une « enquête »

L'ONU a demandé ce 13 novembre 2020, une « enquête indépendante » sur les nombreux civils tués la région du Tigré en Ethiopie.

« Bien que les détails du ‘massacre' présumé rapporté par à Mai-Kadra dans le sud-ouest du Tigré n'aient pas encore été entièrement vérifiés », la Haute-Commissaire de l' aux droits de l'homme, , demande « une enquête complète », a indiqué son bureau.

« S'il est confirmé qu'ils ont été délibérément perpétrés par une partie aux combats actuels, ces meurtres de civils équivaudraient bien sûr à des crimes de guerre, et il doit y avoir une enquête indépendante et une pleine reddition des comptes pour ce qui s'est passé », a indiqué la responsable onusienne dans un communiqué.

« Cependant, la première priorité pour l'instant doit être d'arrêter les combats et d'empêcher que d'autres atrocités ne soient commises », a-t-elle ajouté.

C'est la première fois qu'un grand nombre de décès civils est rapporté depuis le début, le 4 novembre, de ce conflit qui oppose le gouvernement du Abiy Ahmed au Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), le parti au pouvoir dans cette région dissidente du nord du .

Amnesty précise ne pas avoir été en mesure d'identifier elle-même les responsables mais a parlé à des témoins selon lesquels des forces loyales au TPLF étaient à l'origine de ce « meurtre de masse. »

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A Genève, Mme Bachelet a réitéré son appel du 6 novembre aux deux parties pour qu'elles entament des pourparlers en vue d'une cessation immédiate des hostilités.

« Je demande instamment aux deux parties de réaliser qu'il n'y aura pas de vainqueur dans une telle situation et d'entamer un dialogue sérieux pour résoudre leurs différends sans délai », a-t-elle souligné.

Elle a averti que si les forces régionales du Tigré et les forces du gouvernement éthiopien continuent sur leur lancée, « il y a un risque que cette situation devienne totalement incontrôlable, entraînant de lourdes pertes en vies humaines et des destructions, ainsi que des déplacements massifs à l'intérieur même de l' et au-delà des frontières ».

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La responsable des droits de l'homme de l'ONU a déclaré qu'en dé de la rupture des communications avec le Tigré, qui rend difficile la vérification de l'étendue des dégâts à ce jour, elle avait reçu des rapports de diverses sources suggérant une augmentation des frappes aériennes par les forces gouvernementales ainsi que des « combats terrestres féroces » entre les forces opposées.

« Je suis également extrêmement alarmée par les informations faisant état de coupures d'eau et d'électricité essentielles, en plus du black-out des communications et du blocage de l'accès par route et par air », a-t-elle ajouté.

Written by Christian Binaté

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