Selon le chercheur malien, Bréma Ely Dicko, en Côte d'Ivoire et en Guinée, des militaires pourraient s'inspirer du coup d'État au Mali.
Interrogé par APANEWS, le chercheur malien, Bréma Ely Dicko, explique les conséquences du coup d'état au Mali pour en Côte d'Ivoire et en Guinée.
Quelles sont les conséquences éventuelles de cette intervention militaire sur la situation politique dans le pays ?
Aux premières heures du mouvement de ces militaires vers la capitale, leur action a été condamnée par la France, les Etats-Unis et la Cedeao. S'ils ne trouvent pas rapidement un accord avec le président IBK, on peut s'attendre à des sanctions politiques et économiques contre le Mali. Un pays pauvre, aux ressources limitées et confronté depuis bientôt dix ans à divers groupes jihadistes.
L'hypothèse est à prendre très au sérieux, surtout que le Mali se trouve dans une région où plusieurs pays sont menacés par l'instabilité en raison de crises impliquant les chefs d'Etat. En Guinée et en Côte d'Ivoire voisines, la volonté des présidents actuels de briguer un troisième mandat crée une situation dangereuse. Dans ces pays, des militaires pourraient s'inspirer de leurs frères d'armes maliens et prendre le pouvoir par la force.
Les militaires maliens n'ont pas le choix. Ils doivent engager au plus vite un dialogue avec la majorité présidentielle et les dirigeants de la contestation qui souhaitaient la chute d'IBK.
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Le but de ce dialogue est d'aboutir à une solution de sortie de crise qui doit déboucher sur une sorte de gouvernement chargé de réformer le pays. Car le problème majeur du Mali sous règne d'IBK est avant tout un problème de gouvernance.