Jean-Yves Esso, membre du bureau politique du PDCI, fait l'autopsie de la défaite prévisible de son parti aux législatives partielles à Bodokro.
Le résultat des élections à BODOKRO nous impose de nous pencher sur la question des élections municipales et présidentielles à venir avec beaucoup d'humilité, de sagesse, d'écoute des uns et des autres, de réflexion stratégique…
Les causes de cet échec sont connues de tous :
1. La multiplicité de candidats issus d'un même parti, qui pourrait être évitée.
2. La démobilisation du personnel politique pour diverses raisons que nous pourrions développer aisément.
3. Le nombre élevé de bulletins invalidés qui pourrait être considérablement réduit avec un minimum de rigueur et de concentration.
4. L'absence de solidarité autour du candidat unique du Parti.
À chaque scrutin, nous ne faisons que reculer. A chaque consultation populaire, nous ne faisons que reproduire les mêmes erreurs. Encore et encore…
Pour les prochaines échéances municipales et présidentielles, les horizons sont timides. Nous n'avons pas d'autres choix que de nous resserrer les coudes et avoir un vrai sursaut de lucidité constructive, avec un CATALYSEUR approprié, car les problèmes d'ego et de clans risquent fort de nous réduire à néant.
Nous ne donnons pas une bonne image à la population, de ce que nous ferions une fois installés au pouvoir…
Un ami d'une autre famille politique me disait, il y a peu, qu'il ne comprend pas cette façon de faire, pour le moins surprenante, du PDCI-RDA, qui depuis un certain nombre d'années, déploie toute son énergie pour la formation de cadres de grande valeur, pour ensuite s'empresser de les mettre sur le marché, au plus offrant, à cause de sa politique rétrograde de clanisme, de clientélisme, de frustrations répétées et d'égocentrisme.
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Je suis resté sans voix car je me suis moi-même reconnu dans ce que me décrivait mon ami…
Hier, un de mes aînés m'a posé une simple question à laquelle j'avoue avoir eu beaucoup de difficultés à répondre :
» Jean-Yves, dis-moi, qu'est ce qui motiverait les populations à voter pour le PDCI-RDA aujourd'hui ? »
C'est une évidence que nous ne sommes pas, à l'heure ou j'écris ces lignes, suffisamment séduisants dans nos comportements respectifs pour faire pencher la balance en notre faveur. Cependant, je crois que nous sommes suffisamment intelligents, courageux et matures pour nous rassembler, pour une victoire qui nous tend les bras depuis 2015. Depuis le fameux APPEL…
Mais, c'est maintenant que nous devons rectifier le tir sinon 2023 risque d'être pitoyable et 2025…catastrophique.
