Lundi 18 mars 2019, le président de la Fédération des associations de consommateurs de Côte d'Ivoire (Fac-Ci), Doukoua Godé, suite à des échanges avec des présidents d'associations de consommateurs du Burkina Faso et du Togo, donnait l'alerte de la présence, d'un bateau ayant dans ses cales du riz avarié au port d'Abidjan, riz impropre à la consommation.
Le lendemain mardi 19 mars 2019, le directeur du Commerce extérieur, Kaladji Fadiga, confirme l'information. 18 000 tonnes de riz soupçonnées de mauvaise qualité ont été effectivement débarquées au port d'Abidjan. Une visite réalisée a permis de voir ce produit stocké dans des entrepôts en attendant, selon le directeur du Commerce, de procéder à des contrôles microbiologiques et microchimiques, ainsi que des contrôles de résidus de pesticides.
Cependant des questions que des consommateurs se posent sont : Pourquoi notre pays a accepté de décharger une cargaison de riz soupçonné de mauvaise qualité. Pourquoi malgré l'alerte donnée par les dirigeants des ports des pays voisins, la Côte d'Ivoire n'a pas hésité à décharger toute la marchandise au port d'Abidjan, mais en plus, les résultats des prélèvements effectués depuis le 12 mars 2019 pour des analyses ne sont pas encore disponibles ?
Quelle était cette urgence de débarquer toute la cargaison de riz avant de procéder à une analyse ? Là où, du fait des soupçons qui pesaient sur la qualité de ce riz, il était tout simplement préférable de prendre un échantillon pour des analyses avant d'autoriser tout déchargement de ladite marchandise? Autant de questionnements qui poussent à publier dans l'urgence les conclusions desdites analyses. Pour rappel, l'affaire du riz Birman, à savoir du navire Ocean princess, a été au centre de conférence de presse animée par la Ligue des consommateurs du Togo (Lct) le 28 décembre 2018.
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Les consommateurs ne sont pas convaincus par les réponses du directeur général du Port Autonome d'Abidjan qui a révélé au cours d'une réunion que le riz a été débarqué pour des analyses poussées. Les 5 autres pays qui ont refusé ce bateau n'ont-ils pas de laboratoires de qualité ? Selon certaines informations, le Ghana a le meilleur système de contrôle de marché dans la CEDEAO. Le bateau qui a débarqué son contenu depuis le 11 mars est reparti.
Les consommateurs pensent qu'il y a un véritable problème et sont exposés à des risques de maladie s'ils consomment ce riz birman. Un autre facteur qu'il faut surveiller de près est le risque de transvasement de ce riz, c'est à dire qu'on le retrouve sur nos marchés dans des nouveaux sacs sous des marques commerciales bien connues des consommateurs. Les consommateurs demandent aux autorités de rendre publics les résultats de ces analyses et de permettre une contre expertise des associations de consommateurs.
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