Laurent Gbagbo demeure exclu de la liste électorale publiée ce samedi 20 mai 2023, l'empêchant ainsi de participer aux élections locales prévues pour le 2 septembre.
Cette décision suscite la colère de son parti politique. Malgré son acquittement par la justice internationale des accusations de crimes contre l'humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, Laurent Gbagbo reste condamné à 20 ans de prison en Côte d'Ivoire pour le « braquage » de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011.
Bien qu'il ait bénéficié de la grâce présidentielle accordée par Alassane Ouattara l'année dernière dans cette affaire, il reste privé de ses droits civiques et politiques.
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Lors de la publication de la liste électorale à Abidjan ce samedi, Sébastien Dano Djédjé, un haut cadre du Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI), le parti de Gbagbo, a vivement critiqué cette décision « injuste ».
« Cette situation remet en question la crédibilité de la Commission électorale indépendante (CEI). Le processus électoral perd ainsi en crédibilité », a-t-il déclaré avant de quitter la cérémonie accompagné de la délégation de son parti.
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En réponse, le président de la commission électorale, Kuibiert Coulibaly, a affirmé : « Nous ne nous acharnons pas sur Laurent Gbagbo. La CEI ne fait qu'appliquer la loi ».
Le 2 septembre prochain, environ huit millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler les conseils municipaux et régionaux de la Côte d'Ivoire.
Lors de l'élection présidentielle de 2020, des violences avaient entraîné la mort de 85 personnes et blessé 500 autres. En revanche, les élections législatives de 2021 s'étaient déroulées dans le calme.
