Investiture : ADO face à l’article 58, « il reste 25 jours à Ouattara pour mettre les pendules à l’heure »

Le président Alassane Ouattara va-t-il procéder à la nomination d'un vice-président avant son investiture comme selon l'article 58.

Les relations d' avec la Constitution sont simples. Au motif que « qui d'autre que moi connaît mieux la Constitution », il fait ce qu'il veut de la Loi fondamentale, développant le syndrome de manipulation.

Ainsi, il a voulu être candidat pour un troisième mandat en violation des dispositions constitutionnelles (article 183 de la loi n°2016-886 du 8 novembre 2016 portant Constitution), et il l'a été, renvoyant à leurs chères études commissaire du gouvernement et experts dont Cissé Ibrahim dit Bacongo qui ont ravalé leur science juridique.

Mais il s'est souvenu de l'article 56 nouveau de la loi constitutionnelle n°2020-348 du 19 mars 2020 modifiant la loi n°2016-886 du 8 novembre 2016 portant Constitution pour refuser le report de la du 31 octobre 2020 réclamé par l'Opposition. « Ce serait un parjure », a-t-il justifié.

Mais, au risque de parjure, il hésite à nommer un vice-président de la République; poste vacant depuis la démission de Daniel , le 8 juillet dernier. Ce poste qu'il a créé de toutes pièces apparaît aujourd'hui comme un boulet.

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Pourtant, la vice-présidence est une Institution consacrée par la Constitution à son chapitre 3 du titre 3 portant sur le Pouvoir exécutif. Selon l'article 58 de la loi n°2016-886 du 8 novembre 2016, Ouattara doit, devant le , prêter serment le deuxième lundi du mois de décembre de la cinquième année du mandat du chef de l'État en fonction, c'est-à-dire donc le 14 décembre 2020 en présence du n°2 de l'État, le vice-président de la République.

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Avant cette date-butoir frappée de fétichisme comme celle du 31 octobre, Ouattara doit choisir, selon l'article 55 nouveau de la loi constitutionnelle suscitée, son vice-président en accord avec le Parlement.

Et ce dernier, avant son entrée en fonction, doit également prêter serment devant le Conseil constitutionnel. Il reste 25 jours pour mettre les pendules à l'heure et les regards fixent Alassane Ouattara dans sa course d'obstacles.

Written by Ferro Bally

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