« 2011 ne nous a pas servi de leçon » Jean Bonin décrypte l'actualité ivoirienne à au moins de 3 mois de la présidentielle ivoirienne.
Récemment, dans un post, j'ai déploré qu'une gamine ait été instrumentalisée par une adulte pour tenir des propos d'une incroyable violence à l'endroit du chef de l'Etat.Hier, j'ai reçu inbox une autre vidéo dans laquelle on peut y voir un jeune homme, qui s'exprimait parfaitement en malinké, appeler sa communauté et les étrangers qui résident à Daoukro à se coaliser pour, dit-il, exterminer les Baoulés et les GOR.
Comme on peut le voir, tous les ingrédients qui attisent les conflits intercommunautaires se mettent progressivement en place. Et cela, dans l'indifférence générale des guides religieux, des chefs et rois traditionnels, des leaders politiques et, malheureusement, du procureur de la République. Manifestement, 2011 ne nous a pas servi de leçon. Là où le dialogue devrait prévaloir pour trouver des solutions à nos divergences c'est la rhétorique guerrière qui fait foi et loi. Or, personne ne sort complètement indemne d'une confrontation des biceps ou des armes létales.
La douloureuse réalité, c'est qu'une grande majorité d'ivoiriens, soucieux de paix et de vivre ensemble, sont aphones et atones. Leur silence et leur passivité légitiment implicitement les dérives des radicaux de tous bords.La léthargie des pacifiques donnent l'assurance aux va-t-en-guerre que ce sont eux la voie du peuple ou, pire, qu'ils sont le peuple. Ce qui est faux. Aucun peuple n'aspire à la violence et ne veut y demeurer.
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Nous, pacifistes ivoiriennes et Ivoiriens, devrions-nous nous la main pour montrer et démontrer que nous sommes les plus nombreux. C'est cela qui fera cesser les violences politiques et communautaires dans notre pays. Serrons nous les coudes pour que, plus jamais, les barbares ne nous gouvernent dans ce pays.
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Le 31 octobre, portons notre choix sur ceux qui veulent faire quelque chose pour la Côte d'Ivoire et pour les Ivoiriens et non principalement pour leur parti politique ou leur leadership personnel.