Journée mondiale de la liberté de la presse : des journalistes en proie à des intimidations en Côte d’Ivoire 

Liberté de la presse
Liberté de la presse

“Dans l'exercice de mon métier, j'ai plusieurs fois eu des intimidations”, telle est la triste réalité que vivent la plupart des journalistes dans l'exercice de leur fonction en Côte d'Ivoire.  

Le 3 mai de chaque année, le monde entier célèbre la . Durant cette journée, les professionnels du domaine tablent sur les difficultés rencontrées dans l'exercice de leur fonction et déroulent des propositions pour une vraie liberté.
En Côte d'Ivoire, bien que la liberté de la presse soit une réalité, beaucoup restent encore à faire à plusieurs niveaux. Intimidations, accessibilité à l'information, menaces, on en parle avec , journaliste, rédacteur chef adjoint de Linfodrome. 

Journée mondiale de la liberté de la presse : J'ai plusieurs fois été intimidé

Yeclo : Avez-vous été confronté à des intimidations dans l'exercice de votre fonction en tant que journaliste ?

César : Dans l'exercice de mon métier, j'ai eu plusieurs fois des intimidations. Surtout sur des sujets d'enquêtes. Le récent cas a été sur un sujet de la sécurité routière au lendemain d'un accident qui a fait plusieurs morts à Yamoussoukro. Les responsables d'une structure que j'ai approchée m'ont demandé de patienter pour mon enquête. On m'a envoyé sur un autre axe que je ne voulais pas aborder. Finalement, ils ont rapporté le scoop de mon enquête au ministre de tutelle. Des intimidations, nous en recevons régulièrement même parfois de nos premiers responsables.

LIRE AUSSI : nouvel opérateur de téléphonie mobile en Côte d'Ivoire : quelques clarifications s'imposent

Yeclo : Avez-vous taire des informations par peur de représailles ?

César : Non pas vraiment ! Je peux taire des informations pour une question d'éthique. Par exemple, je peux donner des informations qui mettent à mal l'image d'une institution ou d'un individu alors que parfois les concernés ne sont pas les auteurs des actes à dénoncer. Sinon les représailles, on ne peut pas toujours les prévoir ou en tenir compte dans notre travail qui est de plus difficile.  

 L'accès à l'information est une difficulté que nous rencontrons

Yeclo : Rencontrez-vous des difficultés à accéder à certaines informations dans l'exercice de votre métier ?  

César : L'accès à l'information est une difficulté que nous rencontrons presque depuis la nuit des temps. Aucun journaliste ne vous dira qu'il est épargné par cette situation. Parfois, vous demandez une information et l'on vous fera tourner en rond sans vraiment vous donner la bonne information. Mais il faut dire que les choses ont évolué avec la Commission d'Accès à l'Information d'intérêt public et aux Documents Publics (CAIDP). Maintenant, si vous cherchez une information et que l'on ne veut pas vous répondre, vous pouvez saisir cette commission. Bon, jusque-là, je n'ai pas encore appris d'échec à leur niveau.

Yeclo : Racontez-nous une situation dans laquelle votre liberté d'expression en tant que journaliste n'a pas été respectée. 

César : Il y avait une fois une grève à l'université de Cocody et nous y étions pour recueillir les informations et la communiquer à la rédaction. Nous avons été arrêtés malgré la présentation de nos cartes de presse. Plus tard, nous avons été libérés, mais sans pouvoir avoir les informations de la grève. Nous étions l'objet de l'information, car ayant passé quelque temps maintenus dans le cargo de la police. Des cas où la liberté d'expression n'est pas respectée, nous en trouvons pleins.

Written by Sandrine Kouadjo

Côte d’Ivoire : voilà ce que cache l’accord entre le RHDP et le FPI d’Affi

Wave Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, le portefeuille produit de Wave s’élargit