« Blé Goudé, un exilé de luxe d’un pays gagné par les règlements de compte »

Après des années de procès à la CPI, Blé Goudé est acquitté, le 31 mars 2021. Un an plus tard, le co-détenu de Gbagbo n'a toujours pas reçu son sésame et continue son séjour en exil.

L'affaire Charles est un véritable cas de conscience politique. Après des années de procès à la CPI, il est acquitté, le mercredi 31 mars 2021, en compagnie de Laurent Gbagbo, son co-détenu.

L'ancien Président de la République a obtenu, après des péripéties, son passeport et est rentré, le 17 juin 2021, au pays. Mais, jusqu'au jeudi 31 mars 2022, c'est-à-dire un an plus tard, Blé Goudé n'a toujours pas reçu son sésame et continue son séjour en exil. A ce sujet, il a saisi la CPI qui l'a transféré au quartier pénitentiaire de Scheveningen, à La Haye, sans visa et sans passeport et les autorités ivoiriennes. Rien n'y fait. C'est la croix et la bannière.

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Or, dès sa prise du pouvoir, Ouattara a fait de la lutte contre l'apatridie son cheval de bataille. Des milliers d'apatrides supposés ou réels ont obtenu, sans difficulté, la nationalité ivoirienne. Charles Blé Goudé, lui, ne dispose d'aucun document officiel (ni passeport ni CNI dont celle de 2009 arrive à expiration le 31 mars 2022) et flirte avec l'apatridie en Europe. Mieux, la Constitution, que Ouattara a fait adopter en 2016 pour, disait-on, la paix et le progrès du pays, dispose clairement qu'aucun Ivoirien ne peut être contraint à l'exil.

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Et Blé Goudé reste un exilé de luxe d'un pays qui, gagné par les règlements de compte, n'a pas encore tiré toutes les leçons de ses crises politiques. Il faut, en effet, s'interroger sur l'attitude actuelle d'. En octobre 1999 à Paris et en exil, il déclarait: « Je suis fils du nord, musulman et on m'empêche d'être candidat à la présidentielle ».

Utilise-t-il à rebrousse-poil le concept vomi d'ivoirité pour empêcher un autre fils du pays d'être candidat au retour dans son pays!?

Written by Ferro Bally

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