Tengrela, 21 juin 2020 – L'Institut africain pour le développement économique et social (INADES-Formation) a renforcé vendredi, les capacités des paysans-partenaires du département de Tengrela pour relancer certaines cultures autrefois phares du Grand Nord telles que le mil, le sorgho et le fonio.
“Ces céréales sont aujourd'hui abandonnées au profit des cultures de rente, notamment le coton et l'anacarde. Mais, je voudrais vous inviter à plutôt cultiver les cultures de souveraineté qui sont non seulement curatives mais également pourvoyeuses de devises”, a expliqué Pauline Zéi. Elle a promis que l'Institut est prêt à accompagner les paysans par la mise à disposition de semences et par des formations appropriées.
Se souciant du marché d'écoulement de leurs produits, elle a rassuré les paysans que le premier bénéficiaire et consommateur de ces cultures devrait être le marché local, c'est-à-dire l'Ivoirien.
“À la différence de certaines cultures de rente, le mil, le sorgho et le fonio nourrissent d'abord le producteur. Ces produits font déjà partie de nos habitudes alimentaires. Il suffit d'en faire leur propagande auprès des ivoiriens pour élargir le marché local de consommation avant d'envisager l'exportation. Ces cultures peuvent par exemple réduire l'importation du riz”, a enseigné Pauline Zéi.
Le préfet Diomandé Cyrille Ambroise a encouragé l'INADES-Formation dans cette entreprise. Il a invité les populations du département à s'approprier ce projet qu'il a qualifié de “vital pour la lutte contre la famine”.
L'INADES-Formation a initié le projet de relance du mil, du sorgho et du fonio dans le département de Tengrela depuis l'année 2013, pour en faire des aliments de première consommation tout comme le riz ou l'attiéké.
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