La CMU au lieu d'améliorer la prise en charge sanitaire des fonctionnaires de Côte d'Ivoire les plonge dans un désarroi sans fin.
Avant l'avènement de l'arrimage MUGEFCI-CMU les fonctionnaires de Côte d'Ivoire bénéficiaient d'un confort de soins très apprécié et envié par la population. 70% du coût de leur médicaments étaient pris en charge par la MUGEFCI. Nombreux sont les fonctionnaires qui se contentaient du régime de base de la MUGEFCI pour la couverture sanitaire de leur famille.
C'est dans un tel contexte qu'est intervenu l'arrimage MUGEFCI-CMU qui a tout bouleversé. Dorénavant le régime de la MUGEFCI n'existe plus, la MUGEFCI est devenu une assurance complémentaire, elle ne prend plus toutes les pathologies en charge, elle ne prend en compte que les pathologies chroniques.
Les fonctionnaires doivent dorénavant se tourner vers la CMU pour les pathologies autres que les pathologies chroniques. En outre, les examens médicaux et les examens radiologiques sont pris en compte par la CMU.
Théoriquement c'est une bonne chose car en plus de la MUGEFCI les fonctionnaires ivoiriens comme toute la population ivoirienne devront à terme bénéficier de la même couverture maladie. Mais que se passe-t-il dans la pratique ?
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Les médicaments CMU ou CNAM qui sont différents des médicaments habituels des pharmacies se font de plus en plus rare. Les fonctionnaires éprouvent d'énormes difficultés pour se faire servir les médicaments CMU à l'aide de leur bon soit pour manque de médicaments soit par la mauvaise fois des pharmaciens .
Les pharmacies des hôpitaux qui doivent en principe être constamment approvisionnées en médicaments CMU restent désespérément vides. Pire, lorsque les pharmacies des hôpitaux sont approvisionnées en médicaments CMU, les caissière préfèrent s'occuper des patients auxquels ils vendent directement les médicaments au comptant que de s'occuper des bénéficiaires de la CMU.
Le parcours pour avoir les bons CMU demeure un parcours de combattant, trop d'allées et retour entre le guichet des bons et le médecin.*
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Face à cette situation générale de l'arrimage MUGEFCI-CMU, malgré le prélèvement de 927 millions mensuel sur leur salaire la majorité paie de leurs poches la totalité des coûts de leurs médicaments dans les différentes officines de pharmacie.
Cela au su et au vu de tous les syndicats de fonctionnaires et de leur différentes centrales. C'est a croire que les leaders syndicaux sont corrompus. Je ne vois aucune autre explication de leur somnolence face à cette situation.
La CMU au lieu d'améliorer la prise en charge sanitaire des fonctionnaires que nous sommes est venu nous plonger dans un gouffre, un désarrois sans fin. Les fonctionnaires de Côte d'Ivoire doivent en tirer les conséquences. Soit mettre fin à l'arrimage MUGEFCI-CMU, soit obliger la CNAM ou CMU à respecter ses obligations envers les fonctionnaires de ci.
