Abidjan, 24 juil 2020 – Avec le réchauffement climatique, la Côte d'Ivoire est exposée à des vagues de chaleur pour les prochaines années et cela va impérativement impacter sur la santé des humains, des animaux, des plantes et la productivité des sociétés animales et humaines, a annoncé le directeur du Centre Suisse de Recherche Scientifique, Pr Inza Koné.
« La vague de chaleur est une augmentation brutale de la température qui se maintient sur une période de deux à trois jours. Elle va se définir par rapport au moyen de température qu'on a l'habitude d'observer. Donc ce qu'on va appeler vague de chaleur à Abidjan n'est pas la même chose au Niger », a expliqué Pr Inza Koné. « Ici, notre vague de chaleur peut être définit à partir de 30 degré Celsius. Car notre moyenne de température est à partir de 28 degré Celsius », a-t-il poursuivi.
Le directeur du Centre Suisse de Recherche Scientifique a livré cette information le jeudi 24 juillet 2020, au cours d'un entretien avec l'AIP en marge d'un atelier à Grand-Bassam.
Il souligne que la vague de chaleur fait partie de la variabilité climatique qui est très dangereuse et qui se ressent tout de suite parce que les différents organismes auront du mal à s'adapter des variabilités.
« La Côte d'Ivoire est déjà exposée à des inondations périodiques et par quelques fléaux liés directement ou indirectement au changement climatique, et le Centre Suisse de Recherche Scientifique propose des solutions d'adaptation ou de résilience », a fait savoir Pr Koné.
D'ailleurs, une étude menée par des chercheurs du Centre Suisse de Recherche Scientifique est en cours pour éviter aux habitants de la Côte d'Ivoire d'être plus exposés à des vagues de chaleur. Les conclusions seront bientôt disponibles et mis à la disposition des décideurs, a révélé l'enseignant-chercheur.
Actuellement, environ 30% de la population mondiale est exposée à des vagues de chaleur potentiellement meurtrières à un moment dans l'année. Si jamais les émissions de gaz à effet de serre n'étaient pas contenues et continuaient à augmenter à leur rythme actuel, ce serait les trois quarts de l'humanité qui, au moins une fois dans l'année, se retrouveraient dans cette situation d'ici la fin du 21ème siècle.
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