La Guinée sous Alpha Condé face un 3ème mandat controversé

Le président Alpha Condé veut briguer un troisième mandat. Rappel des dates-clés de la Guinée depuis son élection en 2010.

  • Condé élu –
    Le 7 novembre 2010, l'opposant historique Condé remporte le second tour du scrutin présidentiel face à l'ex-Premier , devenant le premier chef de l'Etat démocratiquement élu du après un demi-siècle de régimes autoritaires.

Il entreprend une série de réformes, notamment de l'armée, qui a souvent joué un rôle prépondérant, et du secteur minier, dont les importants gisements sont sous-exploités.

  • Attaque contre la résidence –
    Le 19 juillet 2011, le président sort indemne d'une attaque menée par des militaires contre sa résidence. Il accuse plusieurs personnalités, et met en cause le et la , qui démentent.

En 2013, deux militaires sont condamnés à la réclusion à perpétuité pour tentative d'assassinat.

  • Contestation –
    Le 27 septembre 2011, des violences éclatent entre forces de l'ordre et opposants à après l'interdiction d'un rassemblement. Entre fin septembre et début novembre, plus de 350 personnes sont jugées.

En 2012, le pays est secoué par de nombreuses violentes d'habitants excédés par le délabrement des services publics, la et la brutalité des forces de l'ordre. L'opposition multiplie les manifestations, exigeant des législatives transparentes, reportées depuis 2011.

En 2013, plusieurs manifestations dégénèrent en affrontements avec les forces de l'ordre, faisant une cinquantaine de morts.

En septembre, le président et ses alliés remportent les législatives.

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  • En août 2014, la décrète « l'urgence sanitaire » contre l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui s'est déclarée en décembre 2013 dans le sud du pays. L'épidémie, qui s'est propagée au total à dix pays dans le monde, dont le Liberia et la voisins, tue jusqu'en 2016 plus de 11.300 personnes en de l'Ouest, dont 2.500 en Guinée.
  • Condé réélu –
    En septembre 2015, M. Condé inaugure le barrage de Kaleta, le plus grand ouvrage hydro-électrique du pays. Le 11 octobre, il est réélu pour un second mandat, après un scrutin émaillé de violences – au moins 13 morts selon – et d'accusations de fraudes.
  • Nouvelles tensions –
    En février 2018, le parti au pouvoir remporte les premières élections locales organisées depuis 2005, résultat contesté par l'opposition.

Amnesty recense au moins 18 morts lors de manifestations entre le début de l'année et octobre.

  • Opposition à un 3e mandat
    A partir d'octobre 2019, un collectif se mobilise contre le projet prêté à M. Condé de faire adopter une nouvelle Constitution pour pouvoir se représenter. Au moins 30 civils et un gendarme sont tués entre octobre et février 2020.

Le 22 mars, la nouvelle Constitution recueille près de 90% de « oui » lors d'un référendum couplé à des législatives, des scrutins boycottés par l'opposition et entachés de violences. A Nzérékoré (Sud), les autorités reconnaîtront 30 morts.

Le parti au pouvoir remporte les législatives. L'opposition rejette les résultats. Les , l' et la remettent en question la crédibilité du vote.

En avril, Amnesty accuse les forces de sécurité d' »usage excessif et aveugle de la force » avec des tirs à balles réelles.

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Le pouvoir argue que la nouvelle Constitution remet à zéro le compteur de mandats présidentiels, mais l'opposition dénonce un « coup d'Etat constitutionnel ».

  • La contestation reprend, Condé candidat –
    La contestation, interrompue pendant trois mois par la pandémie de , reprend le 20 juillet, avec des heurts entre manifestants et forces de l'ordre à Conakry.

Le 2 septembre Alpha Condé annonce briguer un troisième mandat.

Le 9, le collectif contre sa se fracture, en annonçant la mise à l'écart de Cellou Dalein Diallo, qui a choisi de participer au scrutin au lieu de le boycotter.

Le 29, des heurts sporadiques opposent manifestants et forces de l'ordre à Conakry.

En octobre, Amnesty dénonce la répression des manifestations, qui a fait au moins 50 morts en un an. L'opposition recense au moins 90 morts, un nombre jugé exagéré par le gouvernement.

Written by Colombe Blanche

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