Abidjan, 08 juil 2020 – Une étude menée dans six pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre sur les FinTechs, les entreprises qui fournissent des technologies innovantes dans le domaine financier, révèle que celles-ci sont un atout pour les gouvernements afin d'améliorer les capacités financières et les compétences digitales en vue d‘exploiter l'économie numérique.
D'après cette étude réalisée au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Mali, en RDC, au Sénégal et au Togo, les FinTechs peuvent contribuer à une meilleure conception des comptes bancaires et des produits de paiement, les rendre accessibles, avec une meilleure expérience utilisateur et une sensibilisation améliorée. Elles peuvent rendre les services plus efficaces et réduire les barrières à l'entrée sur le marché.
Stimulée par les FinTechs, l'inclusion financière reste le principal domaine d'intervention des investisseurs en capital-risque spécialisés dans la technologie et le numérique au sein du continent, attirant 54,5 % du montant total des financements, souligne cette étude.
Pour les auteurs de l'étude, les gouvernements sont conscients de la nécessité d'exploiter le numérique et certains prennent des initiatives pour stimuler l'entrepreneuriat. Toutefois, le constat est que les pays francophones couverts par cette étude sur les FinTechs se trouvent au début de cette évolution et auront besoin du soutien des banques centrales, des gouvernements, des investisseurs, des donateurs, des entreprises, des mentors et des entrepreneurs pour faire progresser le secteur de façon collective, précisent-ils.
« Le marché est mûr pour l'innovation, mais il faudra un effort collectif pour remédier aux lacunes actuelles, qui comprennent les contraintes réglementaires, la faiblesse des systèmes juridiques, le manque de connaissances financières et numériques et l'absence d'antécédents de crédit, pour exploiter le marché potentiel », note cette étude.
Les FinTechs, relève l'étude, font face à différents défis dû à l'environnement de l'écosystème à savoir un accès aux crédits difficiles, un climat frileux aux affaires, le manque d'identité numérique et une réglementation peu favorable.
Mais elle recommande pour les aider à surmonter ces barrières, des incitations fiscales, un accès équitable pour l'USSD (fonctionnalité pour les services mobiles de type sous forme de codes), le renforcement de la collaboration et des partenariats entre acteurs existants et FinTechs, et la nécessité de trouver des solutions alternatives à leur financement.
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