ACTUALITES TEHERAN, 3 février 2021 (Yeclo avec Xinhua) — Le président iranien Hassan Rohani a rejeté mercredi toute modification de l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, ainsi que l’intégration d’une autre partie signataire.
« Aucune clause du Plan d’action global conjoint (PAGC) sur le nucléaire iranien ne sera modifiée. Sachez-le. De plus, aucun nouveau signataire ne pourra y être ajouté », a-t-il dit en conseil des ministres en s’adressant à la communauté internationale et aux Etats-Unis.
Les signataires de l’accord signé à Vienne en juillet 2015 étaient le P5+1, soit les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni) et l’Allemagne. Les Etats-Unis ont ensuite dénoncé l’accord en mai 2018.
Le 29 janvier, le président français Emmanuel Macron a déclaré que les « alliés de la France dans la région », dont l’Arabie saoudite, devraient être inclus dans un dialogue avec l’Iran sur un accord nucléaire, ont rapporté des médias saoudiens.
Tout le monde est invité à se conformer à cet accord, a jugé pour sa part Hassan Rohani. S’ils ne le font pas, « ils continueront leur vie et nous la nôtre ».
Les Etats-Unis doivent être conscients qu’ils sont « en violation » de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU qui valide l’accord de Vienne et qu’il ne s’agit « pas d’une question iranienne », mais d’un accord dudit Conseil, a-t-il averti.
Si Washington respecte ses engagements, a poursuivi Hassan Rohani, l’Iran respectera « complètement » les siens.
« Si nous constatons une sorte de bonne volonté (de la part du gouvernement américain), notre réponse sera également empreinte de bonne volonté. Si nous voyons une action, nous répondrons par une action. Et s’il s’agit d’un engagement total, il y aura un engagement total de notre part », a-t-il conclu.
A la suite de la sortie des Etats-Unis de l’accord et des sanctions qu’ils ont réimposées à l’Iran, ce dernier a cessé de respecter une partie de ses obligations au titre du PAGC.
Le nouveau chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a récemment déclaré devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain que l’administration Biden chercherait à réintégrer l’accord de Vienne si Téhéran recommençait à s’y conformer. Fin
