ACTUALITES GENEVE, 29 janvier 2021 (Yeclo avec Xinhua) — La technologie au profit de tous et la requalification de la main-d’œuvre mondiale étaient jeudi au centre de l’Agenda de Davos du Forum économique mondial (FEM) qui a lancé une nouvelle initiative mondiale pour faire progresser l’intelligence artificielle (IA) responsable.
« Les nouvelles technologies sont toujours perturbatrices. Elles tuent des emplois, en créent de nouveaux, et inaugurent de profonds changements sociaux », a déclaré le FEM sur son site web.
LA TECHNOLOGIE AU PROFIT DE TOUS
Les technologies de la quatrième révolution industrielle basées sur l’IA devraient changer fondamentalement le monde, et la manière de libérer le potentiel de ces technologies au profit de tous est un sujet brûlant de la réunion.
Le FEM a annoncé le lancement de la Global AI Action Alliance, une nouvelle initiative visant à accélérer l’adoption d’une intelligence artificielle inclusive, transparente et fiable dans le monde entier.
L’alliance rassemble des entreprises, des gouvernements, des organisations internationales, des organisations à but non lucratif et des universitaires de premier plan.
Selon le FEM, l’IA pourrait contribuer à l’économie mondiale à hauteur de plus de 14.000 milliards de dollars américains d’ici 2035 tout en améliorant considérablement la vie de milliards de personnes, mais elle n’atteindra son potentiel que si elle est utilisée de manière responsable.
« Nous lançons la Global AI Action Alliance avec nos partenaires pour façonner un avenir positif et centré sur l’humain pour l’IA à ce moment décisif de son développement », a expliqué le fondateur et président exécutif du FEM, Klaus Schwab.
Henrietta Fore, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a souligné que les technologies comme l’IA modifiaient fondamentalement la manière dont les enfants apprennent, jouent et interagissent les uns avec les autres.
« Les enfants et les jeunes sont les principaux utilisateurs de l’IA. Il faut faire davantage pour les aider à profiter de l’opportunité qu’elle offre tout en les protégeant des risques qu’elle présente », a-t-elle souligné.
Entretemps, Xiao Yaqing, ministre chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information, a souligné la volonté de la Chine de promouvoir la 4e révolution industrielle et de suivre les tendances de l’informatisation et de la numérisation.
« Nous travaillons à intégrer les nouvelles technologies et les secteurs manufacturiers. Nous tirons parti des avantages de l’infrastructure numérique et développons une fabrication basée sur les services. Nous promouvons également l’Internet 5G et le Big Data ainsi que leur intégration avec d’autres secteurs », a-t-il précisé.
LE FUTUR DU TRAVAIL
Les nouvelles technologies qui ont offert de nouvelles opportunités à la société humaine ont également généré certains défis pour l’avenir de l’humanité, notamment en ce qui concerne la façon dont les gens travaillent.
Au cours de la session « Qualifier la main-d’œuvre mondiale », Josephine Teo, ministre singapourien de la Main-d’œuvre, a souligné que les employeurs avaient une grande responsabilité dans la promotion des compétences et de l’apprentissage tout au long de la vie.
« La clé est d’apprendre à impliquer davantage les employeurs et de les encourager à réfléchir à ce qu’il faut pour réussir à l’avenir », a-t-elle ajouté.
« Il ne sera pas possible de sauver tous les emplois. Les transformations vont se poursuivre. Mais nous devons tous faire de notre mieux pour sauver chaque travailleur », a-t-elle déclaré.
Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), a pour sa part affirmé que la requalification de la main-d’œuvre mondiale était une priorité absolue.
« Nous avons des choix quant à notre destination, et ces choix affecteront fondamentalement les exigences en matière de compétences à l’avenir », a-t-il indiqué.
La semaine de l’Agenda de Davos se terminera vendredi, avec plusieurs sessions consacrées à la politique étrangère, à la mise en place du système commercial international et à l’accélération du commerce numérique. Fin
