Cherté de la vie: Fernand Dédeh invite Adjoumani à s’expliquer

Cherté de la vie. Les prix des denrées sur le marché s’envolent-ils vraiment? Le gouvernement est pris entre trois feux, hésite et cherche la bonne formule pour expliquer. Une analyse de Fernand Dédeh.

Disons les choses comme elles sont: le ministre de l’Agriculture est seul, à même d’expliquer la situation qui prévaut actuellement sur le marché. Notamment pour ce qui concerne l’augmentation du prix de l’huile. Mais là, le Cardinal Frotomougou est silencieux. De quoi s’agit-il en fait? La Côte d’Ivoire est le deuxième producteur de régimes de palme sur le continent avec 2.5 millions de tonnes par an. Elle occupe cette position juste après le Nigéria, avec lequel elle assure 4% de part de marché mondial.

Conformément, aux dispositions légales en vigueur, les prix pratiqués dans la filière palmier à huile sont déterminés sur la base des cours mondiaux et suivant un mécanisme issu d’un accord interprofessionnel. « depuis le dernier trimestre de l’année 2020, les cours mondiaux de l’huile de palme connaissent une importante flambée au point d’atteindre des seuils jamais observés depuis des décennies. ».

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Les planteurs locaux veulent en profiter. Et selon ceux-ci, l’arbitrage du gouvernement bloque les prix bord champ à 78.000 FCFA la tonne là où elle devrait être à 100.000 FCFA. Ils ne profitent donc pas de l’embellie du marché international. « On constate alors, la création des petites huileries pour vendre l’huile rouge à l’extérieur pour gagner plus. Le Sénégal fait partie des plus gros acheteurs. », révèle un planteur de palmier à huile.

Du côté des autorités, l’on comprend l’impatience des producteurs: « Le prix du régime de palme était en réalité acheté à 26 FCFA. Donc avec cette hausse, le prix du régime passe à 80 FCFA. Quand on augmente le prix du cacao au planteur tout le monde applaudit parce qu’on ne mange pas le chocolat, mais dans le cas du palmier à huile, on ne peut pas augmenter le revenu des planteurs sans augmenter le prix final. ».

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De l’autre côté, négociations difficiles avec les usiniers de l’huile. « Le secteur est sinistré, très Impacté par la hausse des intrants de plus de 60% depuis début 2021, cours mondiaux du CPO (huile de palme brut) en hausse, coût du fret devenu exorbitant… sans compter la crise énergétique de juin et juillet 2021 qui les a frappé de plein fouet… ». Les opérateurs économiques souhaitaient une hausse de 30 à 40% sur le prix de l’huile pour compenser les pertes. L’arbitrage du gouvernement a permis de contenir la variation à 10%. Les planteurs locaux ne lâchent rien. « Jusqu’à quand? », interrogent-ils. « Nous voulons contenir la hausse. D’où les négociations avec les acteurs. », selon des sources qui s’expriment sous anonymat.

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En réalité, dans la situation actuelle, personne ne veut prendre le risque de monter au créneau. Fébrilité dans l’attente de la formation du gouvernement resserré de ton Camarade. Faut pas quelqu’un va parler et ses propos vont brûler son fauteuil… Le Blanc de la Mé n’aura d’autres choix que de monter sur le marché de nouveau.

Written by Fernand Dédeh

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