CIVIS Côte d’Ivoire dirigé par le Dr Christophe Kouamé, a procédé au lancement de son projet dénommé « contribution au dialogue politique inclusif et participatif pour des élections libres et apaisées en côte d’ivoire’’ le lundi 1er octobre 2018 à son siège de Cocody-Angré les Oscars à travers un point de presse.
A en croire Dr Christophe Kouamé, président de CIVIS-CI, les périodes électorales sont généralement marquées par des tensions qui débouchent souvent sur des violences dû à plusieurs facteurs. CIVIS-CI est une organisation de la Société Civile Ivoirienne avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD).
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Dr Christophe Kouamé, président de CIVIS Côte d’Ivoire, les élections constituent un élément crucial dans les processus de gouvernance de toute démocratie. « Elles consacrent les choix des citoyens quant à la gestion de leur destin commun. Dans le monde en général et en Afrique en particulier, les périodes électorales sont généralement marquées par des tensions qui débouchent souvent sur des violences.
Cela est, en partie, dû à la faiblesse de la culture démocratique, à la méconnaissance de la notion de citoyenneté et de participation citoyenne », fait-il remarquer. Et de poursuivre, « le 13 octobre 2018 prochain, la Côte d’Ivoire procédera à l’élection de ses élus locaux (NDLR conseils municipaux et régionaux) au moment où une partie de l’opposition exige la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).

Ce déficit de confiance pourrait mettre à mal le processus électoral et fragiliser la paix et la cohésion sociale ». Dr Christophe Kouamé fait remarquer ceci : « c’est dans ce cadre que l’Association citoyens et participation, CIVIS Côte d’Ivoire, une association d’éducation à la citoyenneté, à l’écocitoyenneté, à la promotion et à la défense des droits de l’homme dont la mission est de contribuer au renforcement des citoyens dans leur capacité de compréhension, d’analyse et d’action en vue de la construction d’une société plus juste, solidaire et respectueuse des droits humains, du 24 septembre au 24 novembre 2018, son projet ».
« Maintenant on s’est rendu compte qu’avec le format des nouvelles plates-formes avec la division du RHDP que la violence verbale a commencé à revenir »
Pour lui, ce projet, qui a pour objectif de contribuer à un environnement pré et postélectoral apaisé, inclusif et sécurisé à travers la création d’une plateforme de dialogue politique, se déroulera en trois étapes : « la rencontres d’information et de Plaidoyer ; l’atelier de réflexion stratégique et de formalisation du cadre de concertation , de la campagne de sensibilisation et de la vulgarisation des idées de paix et de cohésion sociale dans cinq localités de la Côte d’Ivoire que sont : Abidjan-Cocody, Yamoussoukro, Divo, Abengourou, Aboisso ».
Achat de voix
Expliquant le choix de ces villes, Dr Christophe Kouamé dit ceci : « dans la cartographie de toutes les ONG, il y a des zones chaudes, depuis très longtemps, on ne sait pourquoi. Divo fait partie des zones chaudes à chaque élection. Cette année, Abengourou qui était paisible avec le roi, avec la séparation du RHDP, le Gontougouo est rentré dans une zone rouge ».
« Maintenant on s’est rendu compte qu’avec le format des nouvelles plates-formes avec la division du RHDP que la violence verbale a commencé à revenir. Raison pour laquelle ce dernier programme est né », lâche-t-il. Pour le président de CIVIS Côte d’Ivoire, le vote est l’acte de citoyenneté par excellence. « C’est le moyen par lequel l’on fait fonctionner la démocratie et, par conséquent, de protéger nos libertés.
« Nous, en tant qu’organisation citoyenne, on pense que la campagne ne doit pas se faire avec des chaines »
Une démocratie ne peut vivre que si les citoyens s’approprient le processus politique et électoral qui est une responsabilité et un devoir », fulmine-t-il. Répondant à la question de comment trouve-t-il l’atmosphère de ces campagnes électorales, Dr Christophe Kouamé est sans détour, « pour ce que nous voyons pour le moment en terme de rhétorique de violence, c’est supportable.
Nous, en tant qu’organisation citoyenne, on pense que la campagne ne doit pas se faire avec des chaines. On trouve qu’il y a trop d’argent pour acheter les voix là où on a échoué avec ses idées ». « Pour nous, les campagnes doivent se faire avec l’expérience, la qualité, l’éthique avec la déontologie et surtout avec un programme de développement local sur lequel on va convaincre les citoyens », a-t-il conclu.
Karina Fofana
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