CPI : procès en appel de Gbagbo et Blé Goudé ce 22 juin, « un enjeu important pour Bensouda, déjà fragilisée »

La CPI ouvre ce lundi 22 juin 2020, des audiences pour examiner la demande d'un procès en appel formulée par Bensouda dans l'affaire Gbagbo.

Non coupables de crimes contre l'humanité

Les deux hommes ont été reconnus non coupables de crimes contre l'humanité commis en 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d'Ivoire, qui ont fait 3 000 morts. Ils ont été libérés sous conditions en février 2019.

La procureure de la Cour, fondée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde, estime que les juges les ont acquittés sans formuler correctement et sans appliquer de manière cohérente une norme de preuve clairement définie.

L'audience de cette semaine sera « partiellement virtuelle », a indiqué la , en raison de la situation actuelle liée au . Il n'est pas clair si les acquittés seront physiquement présents ou s'ils assisteront aux débats par visioconférence. Les juges décideront ensuite à un « stade ultérieur » si un procès en appel doit avoir lieu.

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Une procureure dans la tourmente

L'enjeu est important pour le bureau de Fatou , déjà fragilisé par l'acquittement de et de l'ancien vice-président congolais , acquitté en 2018 de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité après avoir passé près d'une décennie en détention.

Par ailleurs, la CPI est actuellement la cible d'attaques virulentes de la part du , qui a annoncé des sanctions économiques contre des membres de la juridiction – dont – pour la dissuader de poursuivre des militaires américains pour leur implication dans le conflit en .

Récemment, les juges de la CPI ont refusé une demande de liberté sans condition présentée par Laurent Gbagbo, 75 ans, qui a passé sept ans en détention à avant d'être acquitté. Ils ont cependant assoupli les conditions de sa liberté conditionnelle.

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L'ex-président est désormais autorisé à quitter la , où il était assigné à résidence depuis son acquittement, à condition que tout pays dans lequel il souhaite se rendre accepte au préalable de le recevoir. Le parti politique qu'il a fondé, le (), a appelé le président au « dialogue » afin de permettre son retour au pays.

Rapidement, une association de victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 a fait part de son « opposition énergique » à un éventuel retour de l'ex-président en Côte d'Ivoire.

Written by Hind Talha

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