Détention des journalistes en Côte d’Ivoire : le SYNAPPCI dénonce des arrestations arbitraires

Congrès mondial des agences de presse
Congrès mondial des agences de presse © Crédit photo DR

Le SYNAPPCI dénonce le viol récurrent de la loi sur la presse en Côte d’Ivoire et demande la libération du journaliste Hamed Kassambara.

Le Syndicat National des Professionnels de la Presse de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI) s’inquiète des nombreuses convocations des journalistes ces derniers jours, tantôt à la Brigade de recherche tantôt au Palais de justice.

Pire, la loi N°2017-867 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la presse continue d’être violée, notamment en son article 89 qui dispose que  » la garde à vue, la détention préventive et les peines d’emprisonnement sont exclues pour les infractions commises par voie de presse ou par tout autre moyen de publication, sous réserve de toutes autres dispositions applicables ».

C’est pourquoi, il dénonce fermement la détention du journaliste Hamed Kassambara, Directeur de radio Poufiré Fm Ferkéssedougou, Correspondant de presse et membre du Bureau Exécutif National de notre syndicat, en charge de la région du Tchologo. Convoqué hier lundi 10 octobre 2022 par la Brigade de recherches, il a été gardé à vue jusqu’à présent. Le SYNAPPCI exige sa libération immédiate et sans conditions.

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Etant donné que dans l’exercice de sa profession, le journaliste est en contact avec diverses sources, le SYNAPPCI rejette toute idée « de manipulation de données à caractère personnel » que l’on reproche au confrère.

Aussi, voudrions-nous prendre bonne note d’une nouvelle audition, ce mardi 11 octobre 2022, pour notre confrère Barthémy Tehin, qui lui a pu regagner son domicile après avoir été entendu par la juge d’instruction en charge du 3ème cabinet du Palais de Justice d’Abidjan-Plateau. Si l’interrogatoire s’est plutôt bien déroulé pour lui, le journaliste et Directeur de publication du journal Le Panafricain, proche de l’opposition, demeure toutefois sous contrôle judiciaire, pour avoir traité l’affaire d’une supposée corruption au sein des Douanes Ivoiriennes dans son journal.

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Tout en restant attentif au développement de ces dossiers qui entachent assurément le bond qualitatif effectué par notre pays dans le classement mondial de Reporters Sans Frontières, au titre de l’année 2021, en passant du rang de 66ème à 37ème sur 180 pays, le Syndicat National des Professionnels de la Presse de Côte d’Ivoire voudrait réitérer son appel aux pouvoirs publics pour le respect des dispositions relatives à la protection des journalistes et des professionnels de la communication dont la dépénalisation du délit de presse, à l’effet de garantir la liberté de la presse dans notre pays.

Le SYNAPPCI reste solidaire des familles de nos confrères, tout en remerciant toutes les bonnes volontés, le Président Jean-Claude Coulibaly de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire et les organisations professionnelles sœurs qui sont engagées pour une issue favorable et honorable de ces dossiers.

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A tous les journalistes et professionnels des médias, nous rappelons l’impérieuse nécessité de demeurer professionnels dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information.  

Fait à Abidjan, le 11 octobre 2022

Pour le Bureau Exécutif National du SYNAPPCI

Le Secrétaire Général par Intérim

ABOU Adam

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