Élection Président de la jeunesse Communal Anyama: un collectif dit non au Directeur de la vie Associative

Déclaration du collectif des jeunes candidats contre la suspension des élections de la FENUJECI à Anyama (CJCSEF-ANYAMA).

En avril dernier, par un courrier porté par M. KOUAKOU Koffi Constant, directeur en charge de la vie associative au Ministère de la Promotion de la Jeunesse, M. DIABATE Gaoussou, président de la Fédération Nationale des Unions de Jeunesse de Côte d'Ivoire (FENUJECI), informait le maire de la commune d' du renouvellement de ses instances dans la localité. Dans
le même temps, il était demandé d'œuvrer à la bonne marche du processus.

Cette information nous a été donnée par M. DIARRASSOUBA Mamadou, 6ème adjoint au maire, accompagné du président sortant de la jeunesse communale, M. CISSE Kalifa, et de l'émissaire du bureau national de la FENUJECI en charge du processus de renouvellement des instances d'Anyama, Mlle. AGBAN Carine, le 10 mai 2023 dans salle de mariage de la mairie d'Anyama pleine de jeunes.

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Depuis, nous sommes lancés dans un processus libre ayant débuté par le découpage de la commune d'Anyama en 30 quartiers, suivi par la réception de nombreuses candidatures de jeunes issus de tous les quartiers de la commune. A cela s'ajoute la mobilisation de plus de 6000 électeurs régulièrement inscrits contre le versement de 300 FCFA pour obtenir une carte de membre valant carte d'électeur. L'estimation global de cette participation exceptionnelle s'élève à 1.800.000 FCFA exception faite pour les candidats, des frais de dossiers, de cautions de candidatures et autres charges financières.

Malgré le retard pris dans la validation des cartes de membre et le report à deux reprises de la date des élections, les jeunes sont restés disciplinés. De plus, les réunions récurrentes de certains candidats organisées au cabinet politique de l'un des élus de la commune, malgré leur caractère interrogateur n'ont pas ébranlé la sérénité des jeunes. Il faut néanmoins souligner le
caractère politique et partisan de ce rencontre dans le cadre d'une élection réputée apolitique. Au demeurant, la rumeur d'une suspension du processus jusqu'à la fin des échéances municipales n'a pu démotiver les jeunes assoiffés
de démocratie et de leadership, privés cette élection depuis huit ans.

Apres la publication le jeudi 22 juin 2023 du chronogramme définitif annonçant les élections des présidents de quartier le 2 juillet et du président de la commune le 7 juillet, un autre communiqué, celui-là du samedi 24 juin 2023 annonce à la surprise générale la suspension du processus au motif de la tenue imminente de l'élection municipale.

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Or la date des élections municipales est connue de tous, notamment depuis le conseil des ministres du mercredi 19 avril 2023. C'est donc en pleine connaissance de cette date que la FENUJECI en accord avec la direction de la vie associative a lancé le processus à Anyama. Pourquoi vouloir suspendre une élection de jeunesse apolitique dont le processus est à terme pour des
élections municipales politiques dont les candidatures ne sont même pas encore déposées ?

Le communiqué de suspension conclut par la mise en place d'un comité ad ‘hoc pour, dit-on, la gestion des affaires courantes. Sommes-nous en crise ? Y-a-t-il eu des anomalies ou des tensions nuisibles au processus ? Pourquoi un comité
ad ‘hoc dans un processus électoral normal et transparent ? Il est clair que les motivations de cette suspension se trouvent ailleurs et non pas en celle évoquée dans le courrier de la direction de la vie associative.

Cette maladresse du bureau national de la FENUJECI et de la direction de la vie associative vérifie les propos de certains acteurs politiques qui laissaient entendre qu'ils feraient reporter les élections au-delà des municipales faute d'avoir pu se présenter pour la FENUJECI. Nous qui pensions être engagés dans un processus apolitique et démocratique et qui avions cru aveuglement au
Président de la République quand il déclarait 2023, année de la jeunesse.

Quelle illustration ! Cette manière de procéder nous rappelle les manœuvres de la même direction lors des récentes élections du Conseil National des Jeunes de Côte d'Ivoire.

-Face à cette triste situation qui salit et assombrit davantage l'image de notre commune, de nos institutions de jeunesse et de notre pays ;
-Au regard des importants investissements physiques, intellectuels et financiers des jeunes Anyamalais qui pour la plus part sont au chômage ;
-Vu la recrudescence de tels actes à l'encontre de la jeunesse d'Anyama et ses
conséquences sur l'avenir de notre commune et le devenir de notre
génération ;
-Pour l'histoire et la mémoire des vivants ;

Nous, jeunes candidats aux élections de la FENUJECI à Anyama, regroupés au sein du Collectif des Jeunes Candidats contre la Suspension des Elections de la FENUJECI à Anyama (CJCSEF-ANYAMA) décidons de faire entendre notre voix en vue de susciter une réflexion nationale sur notre cas et de prendre à témoin l'opinion nationale et international sur ce qu'il en est de nos droits les plus
élémentaires.

Par conséquent, le Collectif des Jeunes Candidats contre la Suspension des Elections de la FENUJECI à Anyama (CJCSEF-ANYAMA) dénonce de telles pratiques logées aux antipodes de la démocratie et de la promotion de la jeunesse. Le Collectif des Jeunes Candidats contre la Suspension des Elections de la FENUJECI à Anyama (CJCSEF-ANYAMA) s'indigne de l'indifférence de la
société civile face ce drame et demande :

1) Le respect du caractère apolitique de la FENUJECI ;
2) La considération des acquis du processus, notamment le découpage des
quartiers, la liste des candidatures et la liste des électeurs ;
3) La levée de la suspension du processus électoral de la FENUJECI à Anyama ;
et enfin,
4) La tenue des élections des présidents de quartiers et celle du président de
la jeunesse communale avant les municipales de septembre 2023 selon un
chronogramme bien défini.

Par ailleurs, Le Collectif des Jeunes Candidats contre la Suspension des Elections de la FENUJECI à Anyama (CJCSEF-ANYAMA), respectueux du caractère républicain de l'Etat de Côte d'Ivoire et conscient de ce qu'est la démocratie pour une république, voudrait continuer à croire que 2023 est l'année de la jeunesse comme l'a décrété le Président de la République SEM. Alassane OUATTARA.

Fait à Anyama, le 27 juin 2023
Pour le CJCSEF-ANYAMA,
Le porte-parole, Issouf OUATTARA

Written by Colombe Blanche

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